A partir de 5 ans.
Mes chers enfants, vous me dites souvent que vous m’aimez et que je suis une bonne grand-mère. Mamie So n’a pas toujours été bonne et il y a bien des enfants qui ont été méchants comme elle et qui se sont corrigés comme elle. Voici les histoires vraies d’une petite fille que Grand-mère a bien connue dans son enfance. Elle était gourmande, elle est devenue sobre ; elle était voleuse, elle est devenue honnête ; enfin, elle était méchante, elle est devenue bonne. Mamie So a tâché de faire de même. Faites comme elle, mes chers petits enfants. Cela vous sera facile, à vous qui n’avez pas tous les défauts de Sophie…
Les Malheurs de Sophie ont bercé notre enfance. Cet ouvrage de référence, lu de génération en génération, permettait de poser la place de chacun des membres de la famille dans la société et l’importance de l’éducation « bourgeoise ». C’était la rencontre entre les principes moraux et la vie, un terrain expérimental en quelque sorte. À partir de ce modèle, entre autres, les générations suivantes ont tenté de régler les interdépendances générées dans ces rapports. Devenues des femmes autonomes, nous avons fait éclater le carcan dans lequel on voulait nous contraindre, Sophie et nous même.
Bien que toujours dans la transgression, Sophie parviendra néanmoins au bonheur grâce à sa volonté tenace et sera ainsi forte de toutes les expériences qu’elle aura vécues… au terme de son chemin initiatique. Voici ce que l’on peut retenir de Sophie aujourd’hui. C’est pour cela que nous avons décidé d’adapter une partie de ses aventures, comme une sorte de catharsis proposée aux jeunes filles. Que dans une éducation de pluralité, elles parviennent à trouver leur équilibre.
Danielle Barthélémy, Catherine Maarek
Ce projet est né de ma rencontre avec Sabine Perraud et de celle de nos deux univers complémentaires : le sien, musical et le mien, poétique. Nous avions le désir de proposer au jeune public un texte « classique » dans lequel l’héroïne serait une petite fille. Mais pas une petite fille de contes de fée qui subit passivement une intrigue qu’elle ne peut maîtriser. Nous nous sommes alors souvenues des histoires qui ont bercé notre enfance, racontées par nos grands-mères respectives : les Malheurs de Sophie de la Comtesse de Ségur. Histoires dans lesquelles la petite Sophie mène la danse et brode, par ses trouvailles, une trame réjouissante.
À la relecture du texte, nous fûmes frappées par deux impressions. La première, que les bêtises de Sophie étaient atemporelles et universelles. Et la seconde, que le contexte avait un peu vieilli. Cela nous a amenées alors à réfléchir à une adaptation actualisée des aventures de Sophie, une sorte de voyage à travers le temps incluant la présence active de la grand-mère, en écho à toutes les grands-mères d’aujourd’hui.
Quand je parle de mon univers poétique, j’entends aussi la poésie de l’image. Je suis une enfant du cinéma de Stephen Spielberg, de Tim Burton et j’ai été nourrie de films tels que les Goonies, Beetlejuice, Edward aux mains d’argent, Batman, Charlie et la chocolaterie et bien d’autres encore – je pense aussi à Roger Rabbit, Mary Poppins et La famille Adams. C’est donc à travers cet univers, bien différent de celui de la Comtesse de Ségur, que vont voyager les personnages des Malheurs de Sophie, comme dans un entre-deux : entre la vie de tous les jours et le jeu des comédiens, entre la réalité représentée par la grand-mère et la fiction des aventures de Sophie. Autrement dit, entre l’enfance et le monde adulte.
La petite Sophie, finalement, n’est-ce pas moi, Sabine, et toutes les petites filles de notre société en train de grandir, découvrant naïvement la réalité de ce monde ?
Rebecca Stella
Bravo. Très réussi : Les comédiens, la mise en scène, les costumes, les décors, les chants, l'adaptation du texte : tout est de très bon niveau. Les enfants sont ravis, les parents aussi. Ces malheurs sont un vrai bonheur !
Bravo. Très réussi : Les comédiens, la mise en scène, les costumes, les décors, les chants, l'adaptation du texte : tout est de très bon niveau. Les enfants sont ravis, les parents aussi. Ces malheurs sont un vrai bonheur !
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