D’Ariane, on se souvient du fil qui guide Thésée dans le labyrinthe. Elle parcourt une véritable odyssée du masculin qui va de son demi-frère le Minotaure, qu’elle sacrifie par amour à Thésée, jusqu’à Dionysos qui la choisit pour femme. Nietzsche donne un nouveau sens au labyrinthe ; il fait dire à Dionysos s’adressant à Ariane : « je suis ton labyrinthe ! »
« Je souhaite m’appuyer sur le mythe d’Ariane pour questionner le rapport masculin-féminin d’aujourd’hui. Ariane sera l’ancrage du danseur en suspension en lui donnant les appuis qu’il est incapable d’avoir par lui-même. Nous la verrons accompagner Thésée en pensée, reconstruisant l’espace autour de lui, élaborant les mouvements qu’il devra accomplir dans son combat. Sur scène, elle est omniprésente. Son amour la démultiplie. »
Fabrice Guillot
Les danseurs explorent les méandres d’un espace où les faisceaux lumineux se mêlent et se confondent à la corde. Oscillant entre chant baroque, classique ou contemporain, la voix ensorcelante d’Anne Garcenot rentre en résonance avec les cordes verticales, pour créer des rapprochements, des croisements et repousser les limites.
21, avenue Louis Georgeon 94230 Cachan