Mademoiselle

Sur un rythme effréné, des musiques débridées, les quatre personnages de cette fantaisie burlesque entraîneront le public, partenaire et complice, dans un spectacle léger, plein d’humour, de finesse et de pirouettes. Chansons, humour, portés acrobatiques, jongleries, trapèze, corde aérienne, danseuse sur fil, équilibre sur rouleau, magie. Animaux savants (chat funambule, colombes, chien).

Ce spectacle est un divertissement des "Années Folles", il se situe dans cette époque où le "Tout Paris" s'amusait avec insouciance et courait dans les spectacles à la mode, du Café-Concert à l'Alcazar et du Bataclan au Cirque Fernando, dans la féerie des lumières subtiles et raffinées, rendues possibles grâce à l'électricité. C'est l'époque de la "femme, femme, femme", époque qui verra celle-ci se libérer du "frou-frou" comme du corset. Les plus grandes vedettes sont des femmes, de la Belle Otéro à Cécile Sorel, en passant par Yvette Guilbert; on applaudit Mistinguette, on admire la "danse serpentine" de la Loïe Fuller, cependant que Mucha dessine des affiches pour la grande Sarah Bernardt. La "célèbre Mademoiselle" est une adorable caricature de toutes ces femmes. Jeune et belle, elle est aussi une grande artiste. Elle sait tout faire parfaitement; et de plus, elle use de ses charmes avec finesse et désinvolture. Qui est la Danseuse? Qui est l'Acrobate? Qui est la Jongleuse? Qui est la Trapéziste? Qui est la fildeferiste? Qui est la Dresseuse de Colombes ? Qui change de costume à chaque numéro ?

Autour d'elle se démènent trois étranges et pittoresques personnages comme sortis d'un tableau de Toulouse Lautrec : une "chanteuse de Caf'Conc'" qui pourrait être la grande Térésa, un jeune charmeur fantaisiste, incarnation possible de Maurice Chevalier ou de Valentin-le-Désossé! et puis un ahuri, un niais, échappé sans doute de chez Fernando. "Les couleurs tourbillonnent, s'étalent, se brisent; des gestes fous, drôles, ridicules, s'ébauchent et s'interrompent; une fine poussière satellise l'espace où les visages se dressent en de belles pâleurs au-dessus des tons vifs des costumes..."