Magies d'ombres et autres tours

Dès 8 ans.

• Un ballet de mains

Philippe Beau est un artiste complet. Musique, magie, manipulation, ombres chinoises, cinéma… Tout passe entre ses doigts et semble glisser avec harmonie. Magicien ombromane, sa créativité est mondialement reconnue. Il a notamment travaillé avec Philippe Decouflé et avec le Cirque du Soleil. Entre virtuosité et délicatesse, il actualise cet art ancien et l’ancre dans la réalité d’aujourd’hui.

Dans ce spectacle d’ombres chinoises chorégraphié comme un ballet de mains, les ombres de personnages et d’animaux se succèdent, se transforment, se métamorphosent à la vitesse d’un morphing. Les silhouettes se créent au rythme des mouvements gracieux et fluides des doigts qui s’entrelacent.

Dans les mains de Philippe Beau, les objets prennent vie : les cartes,les cordes, les ombres jouent une partition féerique et envoûtante qui nous emmène loin, très loin, dans le domaine de l’illusion et de l’enchantement.

• Note d'intention

Trois séquences d’ombres et autant de magie (essentiellement en close up), entrecoupées d’extraits de films (Méliès, Lumière, Franju, Bresson, Welles, Woody Allen), retracent et incarnent les débuts du cinéma puis la fascination de nombreux cinéastes pour la magie.

L’art de l’ombre poussé à l’extrême par Philippe Beau s’appuie sur le savoir des ancêtres du cinéma. Il s’en saisit pour mieux le dépasser et l’amener à une virtuosité démultipliée déployant comme un Morphing artisanal. Effets saisissants et images inouïes se succèdent pour servir des saynètes poétiques et drôles.

Le spectacle s’articule autour de deux axes : ombres et magie, liées entre elles par le cinéma. Dans les séquences d’ombres, entre virtuosité et délicatesse, Philippe Beau actualise un art ancien, l’ancre dans la réalité d’aujourd’hui. Les ombres ont une fantastique capacité à emporter l’imaginaire du spectateur.

Dans les doigts et le corps de Philippe, elles n’ont rien perdu de ce pouvoir.

Si à la fin du XIXème siècle, elles servaient à commenter l’actualité, il renoue également avec cette tradition, non sans humour. Le cinéma naissant apparaît comme une incarnation de la magie. Jusqu’à l’apparition du cinéma parlant, il sera toujours apparenté à cette puissance magique.

Loin de la technicité froide d’effets spéciaux industriels, de nombreux cinéastes sont restés fascinés par la magie, pratiquant l’art de l’illusion à l’écran comme à la scène. Le spectacle convoque ces cinéastes qui, de Bresson à Welles et de Méliès à Woody Allen ont intégré la magie dans leurs œuvres.
Philippe Beau dialogue ainsi en direct avec ces géants de l’illusion en des séquences où s’entremêlent hommage et inventivité. Jouant avec le public, il s’approprie et restitue ainsi la virtuosité du Pickpocket de Robert Bresson ou la malice d’Orson Welles qui, dans F for Fake, joue du close up avec génie.

Imaginé comme une mise en abyme, ce spectacle solo est une merveilleuse réflexion autour des liens entre l'image, l'ombre et l'illusion.