Le « diable » de ce programme, c’est Paganini : un violoniste extraordinairement virtuose qui a fasciné l’Europe au début du xixe siècle et qui, parce qu’il avait développé une agilité incroyable pour l’époque, était considéré comme une créature démoniaque. Lui-même en jouait, s’amusant avec son physique étrange et filiforme pour donner l’impression d’un être surnaturel. Tous ont ensuite tenté de l’imiter (Franz Liszt, Sergueï Rachmaninov…) mais sa musique époustouflante de difficulté garde la trace de son mythe.
Le violoniste franco-serbe Nemanja Radulovic fait partie des rares violonistes capables de relever le défi d’une telle virtuosité – l’aspect diabolique en moins…
Le « musée » de ce programme, c’est l’exposition en hommage à son ami architecte Viktor Hartmann que Moussorgski avait admirée en 1870. Fasciné par l’enchaînement de tableaux pittoresques, il décide d’en faire une suite pour piano (1874) que Maurice Ravel orchestrera en 1922. Le résultat est stupéfiant de vitalité : la puissance évocatrice de Moussorgski se trouve décuplée par l’art des couleurs de Ravel. Pas une minute de répit dans cette série de tableaux sonores depuis la sorcière Baba Yaga jusqu’à La grande porte de Kiev.
Alexandre Borodine
Le Prince Igor, ouverture (10’)
Nicolas Paganini
Concerto pour violon n° 1 (35’)
Marc-Antonio Perez-Ramirez
CRÉATION (5’)
Modest Moussorgski
Tableaux d’une exposition orchestration Maurice Ravel (28’)
Três,três,Bon Formidable
Pour 1 Notes
Três,três,Bon Formidable
221, avenue Jean-Jaurès 75019 Paris