Ce sont la générosité et l’élan de la musique russe qui continuent de nous fasciner aujourd’hui. Et la virtuosité n’est pas pour rien dans ces brillantes démonstrations de pathos et de sensibilité.
Le Deuxième Concerto pour piano de Rachmaninov a été donné pour la première fois en public en 1901. Imaginez à Moscou : devant un public venu nombreux, un jeune prodige de vingt-huit ans, Serge Rachmaninov, vient interpréter son propre concerto, redoutable de virtuosité. Le succès est à la hauteur de l’épreuve : cet étonnant pianiste volubile, connu dans de nombreux pays pour ses facilités déconcertantes, crée une œuvre bouillonnante, aujourd’hui sa plus célèbre.
Jean-Efflam Bavouzet est un pianiste tout aussi étonnant, qui fait sonner cette musique romantique en lui donnant une force architecturale.
En écho à ce concerto, la Symphonie n° 2 de Tchaïkovski paraît presque intimiste. Écrite en Ukraine, elle est remplie de mélodies traditionnelles qui lui donnent un charme fou, inspiré des paysages des rives de la Volga.
En prélude au concert, une création d’Anna Clyne, artiste associée à l’Orchestre, jeune compositrice britannique au style puissamment évocateur et joyeux.
Au programme
Anna Clyne : Création, commande de l’Orchestre
Serge Rachmaninov : Concerto pour piano n° 2
Piotr IlyitchTchaïkovski : Symphonie n° 2 « Petite Russienne »
Le chef d'orchestre : impressionnant ; il se donne tout entier ; ne se prend pas au sérieux, décontractant l'atmosphère. Le pianiste : très bien ; comme le chef, il a su rendre l'âme russe, sa passion, sa complexité, sa nostalgie. Les instrumentistes : très bien ; grande classe. Venons-en aux pièces : Samuel Barber : un grand classique, très bien réussi. Rachmaninov : le clou du spectacle, on était aux anges. Très bon premier mouvement, très bon second, excellente interprétation du troisième mouvement, celui que je trouvais un peu moins intéressant que les deux autres, et Mazzola a fait si bien que je l'ai redécouvert. Bravissimo. Anna Clyde : incroyable qu'une compositrice si jeune puisse maîtriser l'art de la composition ainsi, la place des instruments. En revanche je ne suis pas convaincu ; sans doute c'est agréable à attendre (bien plus que Boulez par exemple), on ne dort pas ! mais la diversité des styles et des expressions, qui surprend et donc maintient l'attention, nuit à l'unité. Le thème du départ n'apparaît presque plus. C'est la difficulté, à mon avis, de la musique contemporaine, qui intellectuellement dit vraiment quelque chose, mais un peu au sacrifice de la facilité de l'émotion qui jaillit dès la perception intuitive de l'unité. En critiquant ainsi la musique contemporaine, inscrite dans la modernité dans ses phases finales, je fais l'iconoclaste, vais provoquer et mécontenter, à moi d'assumer ! J'aime à ce sujet les réflexions du chef Herreweghe. Tchaïvosky : belle symphonie, surtout sa dernière partie (le premier mouvement est beau aussi), magistrale, victorieuse. Un moment inoubliable !
D'entrée on est ébloui par l'immensité et la douceur de la salle. Une réussite absolue. Quant à la musique elle nous a définitivement conquis : un pianiste sublime et plein de fougue , Jean Efflam Bavouzet bien soutenu par un chef talentueux et dynamique, Enrique Mazzato dans Rachmaninov. L'orchestre national d'Ile-de-France est une phalange qui vaut bien les plus grands. et nous a enchantées toute la soirée dans ce programme petit-russien et une création d'une jeune femme Anna Clain qui était dans le public et fut longtemps ovationnée. Une soirée inoubliable ! .
Pour 2 Notes
Le chef d'orchestre : impressionnant ; il se donne tout entier ; ne se prend pas au sérieux, décontractant l'atmosphère. Le pianiste : très bien ; comme le chef, il a su rendre l'âme russe, sa passion, sa complexité, sa nostalgie. Les instrumentistes : très bien ; grande classe. Venons-en aux pièces : Samuel Barber : un grand classique, très bien réussi. Rachmaninov : le clou du spectacle, on était aux anges. Très bon premier mouvement, très bon second, excellente interprétation du troisième mouvement, celui que je trouvais un peu moins intéressant que les deux autres, et Mazzola a fait si bien que je l'ai redécouvert. Bravissimo. Anna Clyde : incroyable qu'une compositrice si jeune puisse maîtriser l'art de la composition ainsi, la place des instruments. En revanche je ne suis pas convaincu ; sans doute c'est agréable à attendre (bien plus que Boulez par exemple), on ne dort pas ! mais la diversité des styles et des expressions, qui surprend et donc maintient l'attention, nuit à l'unité. Le thème du départ n'apparaît presque plus. C'est la difficulté, à mon avis, de la musique contemporaine, qui intellectuellement dit vraiment quelque chose, mais un peu au sacrifice de la facilité de l'émotion qui jaillit dès la perception intuitive de l'unité. En critiquant ainsi la musique contemporaine, inscrite dans la modernité dans ses phases finales, je fais l'iconoclaste, vais provoquer et mécontenter, à moi d'assumer ! J'aime à ce sujet les réflexions du chef Herreweghe. Tchaïvosky : belle symphonie, surtout sa dernière partie (le premier mouvement est beau aussi), magistrale, victorieuse. Un moment inoubliable !
D'entrée on est ébloui par l'immensité et la douceur de la salle. Une réussite absolue. Quant à la musique elle nous a définitivement conquis : un pianiste sublime et plein de fougue , Jean Efflam Bavouzet bien soutenu par un chef talentueux et dynamique, Enrique Mazzato dans Rachmaninov. L'orchestre national d'Ile-de-France est une phalange qui vaut bien les plus grands. et nous a enchantées toute la soirée dans ce programme petit-russien et une création d'une jeune femme Anna Clain qui était dans le public et fut longtemps ovationnée. Une soirée inoubliable ! .
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