L’Histoire
Le Propos
Elle est voltigeuse, lui porteur...
Les échos
Composée d’une dizaine de tableaux, « Pas touche terre » est la toute première oeuvre théâtrale utilisant exclusivement l’acrobatie.
Pièce de théâtre sans mots, « Pas touche terre » narre la rencontre d’un homme et d’une femme, interprétés par Rémy Balagué et Babeth Gros.
Pétillante, ludique, tendre comme un baiser, fragile comme un équilibre, énergique comme un saut périlleux...
Sur le plateau nu, une grande boîte en bois sans couvercle ni fond est le terrain de jeu d’une jeune fille solitaire, occupée à sortir de l’enfance. Surgit alors un jeune homme armé d’un long bâton, qui tente des sauts de kangourou mais finit par s’étaler... Histoire de drague, d’amour, de malentendus car « elle attend son prince mais pas forcément celui-là, quant lui s’invente une histoire, mais pas forcément celle-là ».
Parfois, une voix critalline et un bandonéon soulignent la force ou la fragilité de ce tourbillon acrobatique d’humour et de poésie.
Sans le moindre mot, leur rencontre nous amène là où l’on peut rêver d’aller à deux : sa terre à elle c’est lui, et leur défi de ne plus toucher terre les entraîne vers un pas de deux vertigineux, tout en émotion.
Toute la vie amoureuse se livre pendant une heure : préludes, fêlures, déclins et apothéose finissent, par l’éclosion du sentiment roi.
L’amour se donne pudiquement en spectacle.
L’ambition de la Compagnie Vent d’Autan et de ses fondateurs, Rémy Balagué et Babeth Gros, est de tirer parti de ce qu’ils appellent les « émotions visuelles » que provoque le spectacle de l’acrobatie et, singulièrement, des portés acrobatiques, pour illustrer un propos théâtral basé sur l’humour, l’amour et la poésie.
L’enjeu pour le spectateur n’est pas de savoir si les artistes vont ou non réussir leur prouesse, mais de prendre parti dans le conflit qui oppose leurs personnages.
Un conflit vieux comme le monde : celui de l’amour, de grands sentiments, de petits arrangements, de brouilles et de rabibochages.
Humour, poêsie, amour : de ces trois mots clés mis en avant par la Compagnie Vent d’Autan, c’est évidemment le troisième qui étonne. Parce qu’il est explicitement revendiqué comme thème et comme source d’inspiration.
Donner l’amour en spectacle, même pudiquement, n’est pas facile, surtout lorsque l’on s’aime aussi en dehors du plateau. Le moindre faux pas, en scène ou hors scène, peut avoir des conséquences incalculables.
Elle est voltigeuse, lui porteur...
Un duo énamouré où pulsions et retenues s’alternent au moment de la conquête amoureuse, où les corps se cherchent, se frôlent et finissent par se trouver, un duo qui rêve aussi de reconstruire le cirque à l’ancienne avec chapiteau :
- » pour accroître la relation qui se noue avec le public, pour réinventer la vie »
-« On utilise les portés classiques du cirque que l’on détourne pour les mettre au service d’un propos théâtral. C’est un spectacle visuel qui recherche avant tout l’émotion »
- « C’est une pièce fragile. On ne se cache pas derrière un jeu théâtral. On joue avec nos propres sentiments et tout le monde s’y retrouve.»
« Pas touche terre » touche au sublime. Une perfection de tendresse et de poésie, d’humour apprécié tant par les enfants que par les adultes. » Jacques Valentin, L’Union
«... Même si elles témoignent d’une maîtrise époustouflante dans les voltés et les portés, les figures ne relèvent jamais de la démonstration et contribuent subtilement à la fiction tendre, riche d’humour et d’allégresse joueuse. Il y a de surcroît, dans le travail des deux comédiens acrobates, une telle générosité qu’ils gagnent tout naturellement la complicité du public. » Jean-Pierre Siméon, L’Humanité
« ... Un petit bijou de spectacle... Danse, acrobatie et comédie sont mixées dans une savante alchimie sur le chemin d’une écriture originale... La très bonne maîtrise corporelle de ce duo fait constamment oublier l’exploit athlétique (il est pourtant de taille) au profit ... d’une expression romantique qui nous ramènent vite au théâtre le plus épuré, le plus expressif. » Yves Marc, La Dépêche du Midi
« ... L’originalité de la proposition réside dans une déformation de l’acrobatie... Les contacts évités / recherchés, en force ou en frôlements érotiques, en élan joyeux ou en retenues prometteuses, construisent une géographie des corps sculptés par le désir naissant puis s’affirmant comme volonté. » Martine Maleval, Art Press
« ...Pas touche terre est la toute première oeuvre théâtrale utilisant exclusivement l’acrobatie, et d’une manière si naturelle qu’on ne la voit plus... la pièce commence légère comme un jeu d’enfants, puis glisse progressivement du marivaudage à une représentation quasi mystique de la grâce. » Jean-Michel Guy, Les Arts du cirque
« Aux saluts, on s’émeut de voir couler la sueur d’un duo, hors d’haleine, qui vient de se donner comme une bête pour nous faire rêver. C’est la générosité de la scène à l’état brut »... Laurent Ancion, Le Soir
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