Nous aimons l’élégance, la clarté tout autant que la prise de risque qui caractérisent cette rencontre entre deux grandes et belles personnalités de la scène québécoise : le danseur Paul-André Fortier et le violoniste Malcolm Goldstein.
Les amateurs de danse reconnaissent la place singulière qu’occupe Paul-André Fortier dans le paysage artistique canadien. Danseur dans les années 1970 au sein du Groupe Nouvelle Aire où il interprète des pièces d’Édouard Lock ou Daniel Léveillé, il est aussi ce chorégraphe reconnu pour s’affranchir des contraintes d’espace et croiser les disciplines. Certains ont ainsi découvert son travail la saison passée avec Solo 30x30 où il s’invitait trente jours de suite sur le parvis du Trocadéro quelles que soient les conditions climatiques.
Vertiges est son nouvel opus : « La rencontre de deux hommes mûrs, l’un danseur, l’autre violoniste. Tous deux avancent sur le fil ténu de la création, d’abord avec prudence puis avec une témérité certaine. » Aux côtés de Paul-André Fortier, on découvrira Malcolm Goldstein, compositeur, improvisateur, violoniste réinventant la manière de caresser les cordes d’un violon. Proche de la danse, notamment au travers du Judson Dance Theater, l’une des troupes fondatrices de la danse post-moderne américaine, il ne pouvait que rencontrer sur scène Paul-André Fortier.
« Deux hommes, deux corps chargés d’expérience tendent des fils de lumière entre hier et demain. Ils avancent, complices, laissant de larges espaces derrière eux. » D’une certaine façon, Paul-André Fortier et Malcom Goldstein vont faire de Vertiges une partition à quatre mains – ou quatre jambes, c’est selon. « Une danse ciselée dans la maturité » pour reprendre la belle expression du chorégraphe. »
Philippe Noisette
1, Place du Trocadéro 75016 Paris