C’est lui... le grand blond avec une chaussure noire...
Éternel maladroit, faux distrait, tendre pitre, Pierre Richard est un type à la mer qui livre sur scène sa vie d’artiste et ses regrets d’homme. Avec son metteur en scène et complice Christophe Duthuron, le réalisateur, poète et comédien se livre depuis près de dix ans dans des solos autobiographiques : Détournement de mémoires (au Rond-Point en 2003) ou Franchise postale, deux solos d’aveux, souvenirs, courriers savoureux et réflexions philosophiques.
Il débute au TNP chez Vilar, il lui arrive de quitter la scène en rampant, loupant une sortie, et de se heurter aux pieds du colosse Alain Cuny. Pierre Richard se souvient, ébloui, émerveillé, effondré. Chutes et ascensions, il lui est arrivé de s’imaginer en Don Quichotte pour finir en âne de Sancho Panza. Mélancolique ou fulminant, il surfe sur des vagues de mémoires, tsunamis de drôleries et lames de grands fonds.
Seul en scène, il joue tout, comédies et tragédies des vies agitées. Les récits des tournages, des tournées, des débuts et des ratés, traversées du désert et montées vers les cimes. Tout tient le public captif et en haleine, au bord des larmes, entre deux rires.
Orfèvre de la comédie, figure unique de la scène et du cinéma, grand clown blond et lunaire pantin, Pierre Richard incarne depuis Le Jouet, Le Grand Blond avec une chaussure noire ou Le Distrait le poète dégingandé perdu dans un monde cynique aux calculs froids. Lui, frère de Keaton, Tati ou Chaplin, illumine d’une présence joyeuse les paysages âpres des bureaucrates, vendeurs d’armes, publicitaires ou patrons sans folie. Authentique et inventé, ce troisième solo puise son matériau dans des extraits de films, projetés, rejoués, commentés, détournés.
Équilibriste, il danse entre les images du passé, peuplées de camarades croisés, et ses souvenirs d’aujourd’hui. Il raconte les rencontres, les accidents, les rêveries, les cauchemars. Et le temps qui reste, dont il faut profiter en urgence. À soixante-dix-huit ans, Pierre Richard joue les funambules entre sa fantaisie pure et la vérité dévoilée. Il livre mille aventures au gré des caprices de la mémoire.
Tout un parcours et une oeuvre, ça, créer de la poésie depuis du vrai.
« Avec générosité et beaucoup d'humour, le grand blond distille anecdotes et souvenirs pour notre plus grand plaisir. » Télérama
« Drôle et tendre, un moment merveilleux en compagnie de ce comédien de génie. » Le Parisien
« Tout tient le public captif et en haleine, au bord des larmes, entre deux rires. » Pariscope
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