Pinocchio - Hors les murs

Présentation
Un mot du metteur en scène

Lieu : Centre Culturel La Passerelle, 50, avenue de Lorraine 57190 Florange.

• Présentation

Carlo Collodi imagine un conte de fées qui fourmille de personnages étranges et qui possède aussi le caractère frustre et quotidien d'une fable ancrée dans l'Italie industrieuse de la fin du XIXème siècle. La langue est populaire, le ton enjoué, l'écriture rapide. Récit pédagogique, roman d'apprentissage, on y suit le voyage initiatique d'une marionnette de bois éprise de liberté. La créature échappe à son créateur (Collodi ou Gepetto ?) et va de mutation en mutation. C'est l'histoire d'une transformation.

Nicolas Fleury est resté fidèle au texte. Avec ses sept acteurs-conteurs et quelques techniciens-magiciens, ils vont faire entendre une histoire incroyable.

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• Un mot du metteur en scène

L’histoire est connue. Pinocchio est un petit pantin qui a beaucoup d’appétit, pas une minute à perdre et très envie de voir du pays plutôt que d’aller à l’école. De toutes les façons, ses camarades de classe lui faisant brutalement remarquer qu’il n’est pas tout à fait comme eux, autant n’en faire qu’à sa tête de bois. On ne peut même pas lui tirer les oreilles, son père Gepetto a oublié de les lui fabriquer. 

L’histoire est connue. Pinocchio est un petit pantin qui a beaucoup d’appétit, pas une minute à perdre et très envie de voir du pays plutôt que d’aller à l’école. De toutes les façons, ses camarades de classe lui faisant brutalement remarquer qu’il n’est pas tout à fait comme eux, autant n’en faire qu’à sa tête de bois. On ne peut même pas lui tirer les oreilles, son père Gepetto a oublié de les lui fabriquer. Le pantin reste donc sourd aux avertissement du Grillon-parlant et s’en va courir le monde. Après un détour par le Grand Théâtre de Marionnettes, Pinocchio rencontre en chemin le Chat-aveugle et le Renard-boîteux qui lui volent ses quatre sous et le pendent à un arbre. Fin de l’histoire.

L’indignation des enfants italiens, qui dès la parution en 1881 du premier épisode des Aventures de Pinocchio ont fait de ce feuilleton fabuleux un énorme succès, obligea Collodi à imaginer un autre dénouement.

Protégé et consolé par la Fée aux cheveux d’azur (qui très vite se fait des cheveux blancs), le pantin fugueur et menteur est irrésistiblement attiré par le pays des Joujoux, paradis des enfants. Mais on le sait, les enfants qui mentent ne vont pas au paradis et Pinocchio se retrouve dans un Mickeyland de cauchemar, transformé en bourricot et vendu à un cirque dont il s’enfuit sous la menace des flammes.

Le bois ça brûle mais heureusement ça flotte. A l’issue de son voyage, au coeur du requin géant et asthmatique, le petit garçon à l’innocence absolue sauve son père en lui disant qu’il l’aime et se bat jusqu’au bout pour devenir un homme sans renoncer à l’enfance éternelle.

Collodi imagine un conte de fées qui fourmille de personnages étranges, d’images flottantes et qui possède aussi le caractère frustre et quotidien d’une fable ancrée dans l’Italie industrieuse de la fin du XIXème siècle. La langue est populaire, le ton enjoué, l’écriture rapide.

Récit pédagogique, roman d’apprentissage, on y suit le voyage initiatique d’une marionnette de bois éprise de liberté. La créature échappe à son créateur (Collodi ou Gepetto ?) (…) et va de mutation en mutation. C’est l’histoire d’une transformation.
C’est la quête de soi d’un pantin mutin, c’est-à-dire espiègle et révolté, méfiant à l’égard des représentants du pouvoir et de la force. Pinocchio est un marginal. Sa différence l’éloigne des obligations, mais l’enferme dans une solitude absolue. Porteur d’une difformité angoissante, il a besoin de se protéger des agressions et il est constamment à la recherche d’un abri. Ses aventures sont celles qu’un enfant, en rêvant, peut imaginer pour lui-même dans le froid d’une nuit d’hiver. (…)

Sept acteurs-conteurs et quelques techniciens-magiciens vont faire entendre cette histoire incroyable : comme l’enfant qui sait que son nounours parle, ils sont persuadés qu’une marionnette peut marcher toute seule …

Nicolas Fleury

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