Six personnages
La compagnie Galapiat
“Nous parlons en silence d’une jeunesse vieille. Nous savons tous les deux que le monde
sommeille par manque d’imprudence.” Jacques Brel.
Sans défense et sans apparat, les artistes crient ici leur appétit de vivre, leur désir de faire. Le spectacle ne parle pas du risque. Le risque, c’est le corps même du spectacle.
Deux hommes, voire deux gamins, fiers de l’être… L’un à la guitare, l’autre chantant sur des acrobaties aux terrains accidentés. Un autre homme, derrière son appareil photo, saute à la bascule, travaille l’exploit dans la surprise. Un autre homme, une poussière qui se révèle invisible. Un autre homme, pic, droite et courbe, rapide ou lent, il glisse sur le chemin de la vie apparemment un peu trop vite. Quand il marche,ça crisse, ça casse, mettons le dans une cage.
Sur ce tas d’hommes, aux milles facettes, vauriens, vagabonds, musiciens et acrobates, une fille, une
femme ! Qui les tourmente, les rassure. Une femme qui vous pétille aux yeux ! Volant dans les airs sur
son trapèze, terrassant le sol avec sa basse, elle casse l’espace et divise le clan.
Galapiat a des histoires à vous raconter, mais veut aussi vous écouter. Partager, un vrai moment, avec vous. Il ne parle de rien, le spectacle, mais il parle. Et surtout, il risque directement ce qu’il raconte. Il se risque au mystère, au danger, à l’émotion, aux châteaux de sable, aux tremblements, à la maladresse, à la défaite, aux cris. Au silence et à parfois trop de bruit. C’est un rituel. Une ribambelle de rituels : la mise en relation, le sacrifice, le passage à l’âge adulte. Un spectacle qui balance entre le désir de partager et l’intransigeance de la liberté.
« Pour tout bagage, on a 20 ans, on a l’expérience des parents, on se fout du tiers comme du quart, on prend le bonheur toujours en retard, quand on aime c’est pour la vie, cette vie qui dure l’espace d’un cri (…). On touche à tout, on dit je t’aime, qu’on soit de la balance ou du lion, on s’en balance on est des lions. » Léo Ferré, Vingt ans
La compagnie Galapiat, c’est un projet collectif de rencontres et d’échanges par le cirque et l’itinérance, une simple façon de créer et de vivre. En toute sincérité. Clan, équipage, tribu. La compagnie Galapiat, c’est un collectif de genres et d’idées qui cohabitent et travaillent ensemble à un projet de vie.
Humanité, échange, partage. L’itinérance pour rompre avec le conforme, l’habitude, le toujours pareil. Le voyage pour découvrir, apprendre, s’enrichir puis créer. Prise de risque, extrêmes, performance. La compagnie Galapiat cherche à aller au bout. Il s’agit de toujours inventer, donner envie, donner à voir et à être.
Galapiat c’est un collectif issu du Centre National des Arts du Cirque-CNAC-18ème promotion. Elice Abonce Muhonnen, Sébastien Armengol, Sébastien Wojdan, Moïse Bernier, Jonas Séradin et Lucho Smit travaillent ensemble depuis 5 ans. Les six artistes ont tous suivi la même formation. 2002-04 : Ecole Nationale des arts du cirque de Rosny sous Bois et 2004-07 : formation à l’ENSAC au sein du Centre National des Arts du Cirque à Châlons en Champagne.
La matière Galapiat, c’est d’abord du cirque et du risque. Acrobatie au sol, mât chinois, canapé, bascules,
trapèze, mais aussi jongle avec hache, massues, anneaux, et encore des pétards, des couteaux,
des balles de ping-pong et un appareil photo. C’est aussi de la musique, élément fondamental de la
personnalité de chacun des membres de Galapiat. Compositions à la contrebasse, batterie, accordéon,
violon, melodica, trompette, chant… Un mélange d’influences et de cutlures allant du continent africain
aux Indes, des Balkans à l’Amérique latine. Galapiat c’est aussi un chapiteau avec tout ce qui va avec.
La piste circulaire qui définit le cirque et où tout est mis à nu, rien ne peut se cacher. Dans cet espace,
chaque élément à un sens, rien n’est artificiel.
Pelouse de Reuilly 75012 Paris