En l’espace de quelques saisons, la Molina a imposé son nom sur les plus grandes scènes et festivals, domptant le public de connaisseurs du flamenco tout autant que les amateurs de contemporain. Elle possède sur le bout des doigts l’essence même de cette danse qui a traversé les siècles et les pays. En chef de troupe (le mémorable Bosque Ardora) ou en duo (avec Honji Wang), Rocío Molina embrase littéralement la scène, comme peu l’ont fait avant elle. Elle revient avec une oeuvre en forme de diptyque, divisée en deux parties, deux feuillets, deux tableaux, deux faces d’une même pièce.
Depuis quelques années, la chorégraphe a développé une série d’Impulsos, des petites formes données hors des plateaux, sur les berges de la Seine à l’aube, dans une discothèque de New York ou dans le Grand Foyer de Chaillot. Ce travail de recherche et d’expérimentation a produit une richesse de langage et une inquiétude plastique et poétique qui se concrétise dans ce nouveau projet. « La matière de la danse et de la scène sera en lien avec le silence et l’acoustique toujours puissante du flamenco, sa fragilité et sa force, la lumière dialoguant avec l’obscurité, l’immensité qui s’étend vers l’infini et l’espace divisé qui devient aussi éternel dans le chaos, La Divine Comédie de Dante Alighieri ou Le Jardin des délices de Jérôme Bosch », résume Rocío Molina.
D’abord seule puis accompagnée de musiciens, l’artiste va déployer les cordes de son arc, ce flamenco à la fois pur et gorgé d’influences, généreux et singulier. « Dans ce spectacle, tout se base sur le dialogue entre ce qui semble opposé, mais ce qui, en réalité, cohabite. » Ombres et lumières forment alors un tout que le talent de Rocío Molina magnifie.
Philippe Noisette
Superbe danseuse butô flamenca. Merci!
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Superbe danseuse butô flamenca. Merci!
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