Ulysse, le retour de Troie

du 1 décembre 2007 au 6 janvier 2008
1h30

Ulysse, le retour de Troie

Comédie musicale à partir de 6 ans. Premier voyage initiatique dans l’aventure humaine, l’Odyssée raconte de manière épique les fondements de notre civilisation et ses codes sociaux et moraux naissants : ruse, bravoure, soif de savoir mais aussi transgression, curiosité, impatience et fourberie. Tous ces attributs caractéristiques de l’Homme sont réunis dans ce récit considéré comme le premier roman de l’Histoire.

Comédie musicale à partir de 6 ans.

Rappel des faits !
La composition
L'adaptation théâtrale
Intentions de mise en scène

  • Rappel des faits !

La guerre de Troie s’achève après 10 ans d’un siège sans merci. La cité mythique a cédé sous les coups des héros grecs qui peuvent rentrer chez eux. Ulysse, le plus rusé d’entre eux, s’apprête à prendre la mer pour retrouver son île Ithaque et son épouse Pénélope qui l’attend. Commence alors pour lui et ses compagnons une aventure plus terrible encore que la guerre qu’ils viennent de gagner…

Premier voyage initiatique dans l’aventure humaine, l’Odyssée raconte de manière épique les fondements de notre civilisation et ses codes sociaux et moraux naissants : ruse, bravoure, soif de savoir mais aussi transgression, curiosité, impatience et fourberie. Tous ces attributs caractéristiques de l’Homme sont réunis dans ce récit considéré comme le premier roman de l’Histoire.

Nous avons choisi de rester fidèles à Homère et d’adapter le texte pour mettre en scène les principaux faits qu’il relate, uniquement les faits, sans rien transformer ni ajouter d’autre que les musiques de Marielle Tognazzoni. Si quelques épisodes ont du être abandonnés scéniquement, ils sont évoqués dans le cours de l’action.

Ulysse - Le retour de Troie montre un point de vue « féminin », celui de l’adaptatrice Sand Galan. De fait, une importance toute particulière est donnée aux femmes : la déesse Athéna, la magicienne Circé, la nymphe Calypso, les sirènes, Nausicaa aux bras blancs et, bien entendu la reine Pénélope. Si cette place donnée au genre féminin est fortuite au départ, elle n’en est pas moins assumée pleinement ; tour à tour, elle tempère ou renforce les épisodes pour le moins rude de l’île du cyclope, de tempêtes, d’ensorcellements ou de trahisons.

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  • La composition

Au sens littéral, ce spectacle pourrait être défini comme un « drame épique musical », la musique y jouant un rôle majeur. D’une manière générale, l’utilisation de la musique dans le spectacle vivant a un impact indéniable sur le public, de nombreux créateurs actuels ne s’y sont pas trompés (sans parler de l’Opéra, genre artistique où, par essence, elle tient le premier rôle et où sa qualité est souvent présentée avant celle du livret). Dans de nombreux spectacles musicaux actuels, elle permet de jouer sur la « corde sensible », parfois au risque d’engourdir la pensée de l’auditeur/spectateur. Créer une émotion n’est plus alors un moyen de transmission, mais devient un but en soi.

Dans Ulysse - le retour de Troie, j’ai choisi au contraire d’utiliser la musique pour accompagner de manière ludique une démarche active. Je désirais éviter au spectateur le « grand frisson » à tout prix, pour permettre à chacun de garder un regard distancié sur le spectacle qui se déroule devant lui. Les chansons, les musiques scéniques composées avec Jean-Christophe Gutierres et les sons d’ambiance rehaussent l’ensemble artistique. La musique vient nécessairement appuyer et expliciter l’aventure.

En dehors des chansons elles-mêmes, l’habillage musical du spectacle transporte le public dans une atmosphère déjà spécifiée par le traitement du décor. Tempêtes, combats, écho des bruits qu’on peut entendre dans une grotte, plongent le spectateur au coeur de l’action. Les chansons permettent des ellipses narratives vivantes et chorégraphiées (comme dans La guerre de Troie), inscrivent un personnage dans son univers (Chansons de Calypso ou de Circé…) ou encore s’imbriquent dans une action (Départ du vaisseau avec Haut les coeurs, tentation d’Ulysse dans Les sirènes…).

Marielle Tognazzoni

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  • L'adaptation théâtrale

Après avoir participé à la création de nombreux spectacles en milieu scolaire en collaboration avec le corps enseignant, j’ai eu envie de faire une adaptation musicale d’une oeuvre connue de tous. L’Odyssée d’Homère s’est imposée à moi par sa richesse dramatique, ses rebondissements, sa quête, ses personnages, ses voyages…tous les ingrédients indispensables à un bon spectacle. Mon intention première était de rendre le récit le plus lisible possible pour les enfants dès 7 ans. Je devais donc faire des choix parmi le périple d’Ulysse, garder ou non certains personnages ou certains lieux, choisir les bons raccourcis en restant au plus près du style de « l’auteur ». Charybde et Sylla ont donc disparu de mon récit comme l’île des Lotophages, ou celle des Lestrygons…

J’ai néanmoins gardé le flash back initial, qui rend l’histoire moins linéaire, Ulysse devient ainsi narrateur et acteur. La plupart des adaptations qui ont été faite, au cinéma notamment, montre un Ulysse guerrier entouré d’hommes, j’ai pour cela pris le parti de montrer à quel point il était aussi manipulé par les femmes et beaucoup moins sage que sa femme Pénélope. Je voulais garder la poésie, la musicalité d’Homère. C’est pourquoi certaines chansons commencent par une phrase de l’auteur ; d’autres utilisent, sous la forme de choeurs, des expressions caractéristiques de l’oeuvre. L’humour devait apparaître dans les dialogues et certains des personnages sont devenus plus « burlesques » qu’ils ne l’étaient en réalité.

J’ai écrit ce spectacle pour 8 comédiens - chanteurs - musiciens, de sorte qu’ils soient à même d’interpréter plusieurs rôles et je me suis imposée une durée d’une heure et demie pour qu’il soit adapté au milieu scolaire. Les chansons interviennent comme des respirations ; elles allègent le récit tout en apportant des précisions sur les caractères des personnages. Certaines ont été écrites pour un public jeune (chanson de Nausicaa, chanson d’Eumée) avec un texte léger ou drôle et une mélodie facile à retenir. D’autres ont un but explicatif avec un texte dense (chanson sur la guerre de Troie ou le duo Tirésias et Ulysse) et sont plus facilement assimilable par des collégiens. Je voulais enfin que les adultes redécouvrent l’Odyssée, qu’ils ne soient pas seulement des accompagnants, qu’ils passent également un bon moment, autant que j’ai pu en passer à écrire ce spectacle.

Sand Galan

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  • Intentions de mise en scène

Comme beaucoup, j’avais lu l’Iliade et l’Odyssée étant enfant. Le souvenir de ces deux poèmes épiques était resté gravé dans ma mémoire et avait marqué mon imaginaire de façon durable. Achille, Hector, Pâris et, bien entendu Ulysse sans qui la guerre de Troie aurait, selon Homère, tourné à la débâcle des Grecs, tous ces héros prenaient forme devant mes yeux au fil de ma lecture, comme dans un film dont j’étais le réalisateur.

Lorsque j’ai lu l’adaptation théâtrale de l’Odyssée écrite par Sand Galan, j’ai retrouvé ce sentiment de liberté qu’offre le récit nu à un créateur de spectacle vivant : l’absence de fioriture, d’interprétation hasardeuse ou de transformation de l’histoire, tout a concouru à ma décision de mettre en scène cette fidèle retranscription de mes lectures d’enfant. L’idée de revenir à un récit en musique (sans doute comme à l’origine) m’a également séduit : « Poète, prête-moi ta lyre… ». À moi, dès lors, de transmettre en mouvements et en couleurs ce foisonnement d’images, d’aventures et de fantasmagories, avec pour maîtres mots : fidélité et rêve.

Fidélité au récit et onirisme. Fidélité à l’esprit du récit : l’aventure d’Ulysse et de ses compagnons est intemporelle et universelle. Ma démarche scénique est donc d’amener les acteurs chanteurs à incarner leurs personnages en ayant sans cesse à l’esprit que ce spectacle ne peut pas, ni ne doit obéir à une mode, évitant ainsi l’écueil du formatage. C’est pourquoi il était indispensable d’engager des artistes polyvalents, capables de jouer, danser et chanter, pour inscrire musiques et chorégraphies au coeur de l’action homérique, et non dans un « show musical ». L’impression générale du spectateur sera celle d’un véritable spectacle épique, particulièrement rythmé.

La notion de rêve est primordiale : Dans le texte d’Homère, dont Sand nous propose ici l’adaptation, tout est magie, envoûtement, sorts et caprices divins autour d’Ulysse et de ses compagnons. Les symboles y sont forts. Les dieux, demi-dieux et autres magiciens ne sont-ils pas autant de voix intérieures qui guident Ulysse sur le chemin de l’humanité ? L’un de mes objectif est d’appuyer scéniquement l’onirisme de l’Odyssée, notamment par le jeu des différences morphologiques : Les dieux de l’Olympe (Zeus, Poséidon) sont des ombres gigantesques, le cyclope devient un oeil géant (celui de la conscience ?), les trois sirènes (poissons / oiseaux) dansent dans une immense robe d’où elles surgissent comme d’une vague.

De la musique vivante ! J’ai choisi de « montrer » la musique. Il me semble qu’étant partie prenante du spectacle, il est indispensable de la faire apparaître sur scène de manière concrète. C’est pourquoi, malgré les difficultés techniques que représente ce choix, un flûtiste joue en direct sur le plateau. Incarnant plusieurs personnages centraux (notamment Eumée), ce musicien comédien ne figure pas en exergue du spectacle, comme un rajout anecdotique. Au contraire, il est intégré à la mise en scène au même titre que les autres artistes. Son engagement musical le caractérise. Les personnages qu’il incarne jouent de différents instruments, selon leur rang, leur statut ou leur action sur l’histoire.

Jean-Luc Torre

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Spectacle terminé depuis le dimanche 6 janvier 2008

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