À partir de 7 ans. A L'IVT, en français et en Langue des Signes Française.
Il était une fois un roi. Le roi du plus beau pays du monde. Alors qu’un jour il se promenait sur ses terres, il fut pris dans un grand orage. En voulant regagner son château, il se trompa de direction et entra dans le royaume voisin aussi terrorisant que le sien était doux. Le roi voisin le vit et s’apprêtait à le tuer quand, écoutant les suppliques du prisonnier, il accepta de lui laisser la vie sauve. À une condition : qu’il revienne dans un an jour pour jour avec la réponse à la question « Qu’est ce que les femmes désirent le plus au monde ? » Comme le Roi Lear dans la lande désertique sous la tempête, notre roi devra se dépouiller peu à peu des attributs du pouvoir pour trouver la réponse. L’initiation à la vérité se fera au prix de ce renoncement.
Dans un spectacle qui mêle cinéma d’objets, théâtre d’ombres, marionnettes et musique, les cinq artistes de la compagnie X ou Y accompagnent le roi dans sa quête. Se déploie alors sous nos yeux un univers onirique et mouvant tirant vers le fantastique dans lequel évoluent les personnages de ce conte universel.
A l’origine de la création de Un roi sans réponse, il y a un désir de voyage. Voyage dans le sens plein d’un « déplacement » qui entraîne la découverte, l’adaptation et la transformation du voyageur, ici évidemment le spectacle. Tout le dispositif de la pièce a été pensé pour que ce conte tiré de la légende du Roi Arthur, rapporté jusqu’à moi, à Paris par un conteur africain, poursuive sa route et se métamorphose encore et encore au gré de ses pérégrinations.
Qui rêve de voyage, rêve de rencontre, d’échange, de surprise et d’inattendu. Parfois, il parcourt des milliers de kilomètres et ne le trouve pas. Parfois il est plus chanceux, et un nouveau monde se révèle à lui, là où il ne l’attendait pas. C’est ce qui m’est arrivé grâce à Emmanuelle Laborit, qui est venue assister à une représentation du Roi Sans Réponse au Théâtre Paris Villette, et qui, en nous ouvrant les portes de son théâtre et en nous proposant d’adapter la pièce à son lieu, a levé le rideau sur une culture dont j’ignorais tout, une langue dont je n’avais qu’une vision superficielle, un monde à la fois « si lointain et si proche ».
Pour adapter Un Roi sans Réponse à IVT, l’équipe du théâtre nous a proposé un voyage au « Pays des Sourds », selon la belle expression de Nicolas Philibert. Chacun de nous a suivi une courte formation en LSF pour poser les bases d’un échange possible et surtout pour aménager une mise en scène, où – peut-être encore plus qu’en français oral – tout fera signe.
Il ne s’agit pas d’une traduction en LSF, mais bel et bien d’une re-création. Elle s’appuie, évidemment, sur le travail déjà effectué par la compagnie mais s’inspire (se ré-inspire) de l’univers et de la culture sourde. Je fais le choix de proposer un spectacle bilingue, avec un duo de conteurs (et non pas un conteur et un interprète) l’un s’exprimant en français oral, l’autre en langue des signes. Leurs partitions se suivront, se superposeront, se croiseront et se compléteront, pour offrir, je l’espère, au Roi sans réponse, une nouvelle voie/voix.
C’est pourquoi, Olivier Calcada, acteur sourd, s’est joint à notre collectif lors d’une première session de répétitions en septembre, au cours de laquelle nous avons posé les jalons de notre collaboration. Cette première étape, à laquelle il s’est parfaitement intégré, m’a confirmé dans ma volonté de laisser le « nouveau venu » poser son empreinte sur le spectacle – oeuvre collective et ouverte… et qui entend le rester. Nous retravaillerons encore avec lui fin novembre avant les représentations programmées début décembre à IVT.
Les transformations que nous envisageons ne se font pas seulement au niveau des acteurs. Notre pièce comporte une dimension musicale importante. Dans le cas d’IVT, il va de soi qu’une partie de notre travail va consister à transposer cette dimension aux sourds. Si la part visuelle de la pièce joue dans ce sens, Patrice Rabillé (le musicien, présent sur scène) va exploiter les vibrations accessibles aux sourds. De son côté, Olivier Calcada chant-signera les épisodes chantés du spectacle.
Ces différentes modulations de notre pièce permettront de réunir un public « mixte » (enfants et adultes, sourds et entendants) qui voudra bien nous suivre, je le souhaite, dans les forêts de signes et de symboles où aime à se perdre et à se retrouver notre Roi Sans Réponse.
Jean-Baptiste Puech, metteur en scène
Les enfants ont été subjugués par ce spectacle. La composition extraordinaire de la projection jumelant théâtre d'ombres et superposition d'images générées en directes à l'aide de matériaux simples est simplement parfaite. On y croit. Nous devenons ce roi. Ce voyage onérique est un régal tant pour les parents que pour les enfants. Sans hésitation, allez-y!
J'ai découvert ce spectacle au Ciné 13, avec ma fille de neuf ans et sa petite cousine de six. Nous sommes parties émerveillées toutes les trois : avec des objets simples (des tissus, des marionnettes en fils de fer, des bougies) les acteurs font apparaître un univers très onirique (et qui vire parfois au cauchemar pour le plaisir de frissonner sans jamais faire trop peur), très poétique tout en racontant un conte dont on veut connaître la fin : LA réponse. Ma fille s'en souvient encore : je l'emmènerai de nouveau au Paris Villette.
Pour 2 Notes
Les enfants ont été subjugués par ce spectacle. La composition extraordinaire de la projection jumelant théâtre d'ombres et superposition d'images générées en directes à l'aide de matériaux simples est simplement parfaite. On y croit. Nous devenons ce roi. Ce voyage onérique est un régal tant pour les parents que pour les enfants. Sans hésitation, allez-y!
J'ai découvert ce spectacle au Ciné 13, avec ma fille de neuf ans et sa petite cousine de six. Nous sommes parties émerveillées toutes les trois : avec des objets simples (des tissus, des marionnettes en fils de fer, des bougies) les acteurs font apparaître un univers très onirique (et qui vire parfois au cauchemar pour le plaisir de frissonner sans jamais faire trop peur), très poétique tout en racontant un conte dont on veut connaître la fin : LA réponse. Ma fille s'en souvient encore : je l'emmènerai de nouveau au Paris Villette.
2, place Victor Hugo 94270 Le Kremlin-Bicêtre
Voiture : partir de la porte d'Italie, prendre la RN7 en direction de Villejuif. A la hauteur de la station de métro tourner à droite, avenue Eugène Thomas puis au 1er feu à gauche rue Jean Monnet.