En 7 tableaux, quelques respirations et... beaucoup de surprises.
La France terre d’accueil, terre des droits de l’homme, prend tout doucement un autre visage qui ne lui ressemble pas, où est passé cette belle Marianne et ses vertus républicaines ?
Tout ce que l’on peut entrevoir est la défiance, le regard oblique, la frilosité, les faux-débats qui donnent bonne conscience et l’individualisme au-delà de la caricature.
La vie du citoyen d’aujourd’hui pourrait se résumer à la crainte des autres, la sauvegarde de son pré-carré et sa défense forcenée cantonnée au périmètre du café du commerce.
Ce spectacle n’est pas une tribune politique, il ne dénonce pas seulement toutes les formes de racisme ou de discrimination, il va plus loin dans nos faiblesses, dans un dédale nébuleux de perte de sens, d’humanité, d’identité, de part et d’autre. C’est le miroir à peine déformant de la vie de tout un chacun.
Alors, vu comme cela, cela pourrait être du militantisme mais qui se veut drôle, émouvant, sincère et parfois poétique, La cohésion qui en découlera devra ressembler à une belle harmonie de couleurs ; celle des lumières, celle du progrès, de la liberté et surtout du partage.
Partager un rire c’est déjà partager une émotion, qui fait de nous tous des êtres vivants. Ambition démesurée attachée à cette pièce du théâtre de la vie d’aujourd’hui au travers de celles d’hier et de celles de demain ? Non, juste une envie, un souhait, une légèreté sérieuse qui ne se prend pas trop au sérieux aux travers de huit tableaux multi-sexes, multiraciaux, multiculturels, multi monsieur et madame « Tout le monde », multi-religions et « pluri humoristiques ». L’époque du contre-pied.
14 bis, rue Sainte Isaure 75018 Paris