Vivi

Le spectacle
Qui se cache derrière Vivi ?

• Le spectacle

Dans son premier one woman show, Vivi raconte l’histoire d’une « quiche » née à Beulac la Tourgoutte qui, pour chercher un mec à Paris, se décide à prendre une année « sympathique » comme elle dit. Mais au lieu du Brad Pitt dont elle rêve, elle rencontre d’abord la solitude et ses corollaires : l’ennui, la boulimie, la dépression.

Après avoir essayé les psys, les régimes, la gym et le dialogue divin, Vivi, Bécassine des temps modernes, attaque les gadgets tendances : la drague vite fait mal fait, celle du « speed dating » et du « dating market » sans oublier les tests express de la presse féminine. Puis c’est la rencontre avec le mâle parisien, le vrai, sorte de fils naturel de Jack Lang et de BHL. Elle découvre la vie à deux au 21ème siècle, une vie d’égoïsme et d’irresponsabilité construite sur le pouvoir et la séduction.

Mais contre toute attente, Vivi ne subit pas le quotidien. Comme Candide, elle le dissèque et le ramène à sa propre dimension, celle de la rigolade.

Lorsqu’elle présente son show en mai 2003 dans une petite salle parisienne, Guy Montagné déclare : « Si Voltaire avait rencontré Vivi, il l’aurait épousée ». Conquis par le style original de la comédienne, il décide aussitôt de produire et de mettre en scène son spectacle. Un mélange virulent. Attention, rire contagieux !

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• Qui se cache derrière Vivi ?

Une jeune comédienne nommée Sylvie Raboutet, native de Créon près de Bordeaux.

Après avoir résisté aux attaques de varicelle, rougeole et autres maladies infantiles, la voilà terrassée à l’âge de seize ans par le virus de la comédie. Les symptômes sont violents : elle monte sur la table dans les repas de famille et interprète des sketches de Fernand Raynaud, Coluche et Magdane. Pire, elle déclare à ses parents qu’elle veut être faire du théâtre.

Loin de s’en offusquer, Madeleine et Pierre Raboutet trouvent un remède : Sylvie doit suivre une cure dans plusieurs établissements spécialisés.

Elle commence par le Conservatoire National de Bordeaux où elle étudie l’art dramatique quinze heures par semaine sans pour autant abandonner le lycée. Les journées sont dures, mais elle est totalement accro à la comédie. Pour se soigner elle prend des cachets en faisant de la figuration à l’opéra de Bordeaux.

À dix-huit ans, Sylvie quitte son Aquitaine natale pour suivre les cours du Théâtre de Chaillot, de la rue Blanche et sort enfin en 1997, avec les honneurs, du Conservatoire d’Art Dramatique de Paris. Dès lors, elle enchaîne les rôles dramatiques passant de Shakespeare à Bergman, de Tchekov à Pirandello et bien d’autres encore.

A priori, rien ne la prédestine au comique. Pourtant Sylvie rêve depuis longtemps de monter seule en scène et de faire rire.

Un jour sur un coup de tête, elle appelle France 3 et réussit à se faire inviter à l’émission C’est mon choix. Le thème est « Vous avez une grande gueule ». Sylvie fait un tabac sous le pseudonyme de « Vivi ». Le lendemain dans la rue tout le monde la reconnaît. On rigole, on lui tape dans le dos, on lui demande de signer des autographes.

Une comique est née, elle s’appelle Vivi ! Vivi écrit alors son premier one woman show...

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