Il voulait être artiste mais son père n’était pas d’accord, le public non plus. Pour l’encadrer, on l’a poussé à faire de la philosophie allemande. A défaut d’être convaincant, il en a épousé l’esprit car : face à sa carrière ratée, il lui a fallu être philosophe ; en refoulant ses désirs, il se sent coupé en deux comme l’Allemagne le fut entre RDA et RFA.
Aujourd’hui professeur, il a un conflit intérieur à résoudre : comment satisfaire sa nature artistique et sa soif de reconnaissance ? Sa carrière d’enseignant semble tracée, mais la pulsion artistique réapparaît toujours, sous forme de souvenir ou de symptôme, comme un diable surgit de sa boîte. Au fil des événements, le masque va progressivement se fissurer et le personnage accoucher de lui-même au prix d’un véritable strip-tease moral.
Révélées sur France 2, la parodie de Grand Corps Malade et la version « dance » d’Yves Duteil, reviennent avec punch dans un one man show aux airs de boule à facettes. Tous les personnages se retrouvent en un seul, une « Eminence Grease », néologisme que l’on pourrait traduire par une « intelligence qui brille » - notamment par son absence.
Sa devise : "Le ridicule ne tue pas. Et, comme disait Nietzsche, ce qui ne tue pas rend plus fort. Donc le ridicule me rend plus fort.". Vous en ressortirez plus intelligent... que lui !
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