Y a des jours comme ça

Eléonore Timbaud, trente ans, célibataire, serveuse à mi-temps dans une brasserie parisienne, habite un petit studio an banlieue. Le dimanche matin, rêvant d’une gloire prochaine, elle s’adonne à sa passion : la chanson.
Cela n’est pas du goût de son voisin qui occupe l’appartement du dessous. Luc Bertoni, trente huit ans, policier, marié, sans enfants, adepte forcené de la grasse matinée, ne supporte pas les vocalises. Faisant irruption dans l’appartement de la chanteuse, il confisque l’unique exemplaire de la bande play-back, mettant ainsi un terme à tout arrangement à l’amiable. Il pose ses conditions : il rendra la cassette quand il aura pu dormir tout son soûl. Il retourne chez lui, laissant Eléonore âprement résignée.
Mais comble de malchance, il ne peut rentrer dans son appartement. Les clefs sont restées à l’intérieur. Il demande donc à sa voisine Eléonore de bien vouloir l’héberger pour une heure, le temps que sa femme revienne du marché.
Malgré la résistance d’Eléonore, il finit par s’installer.
Au fil de la conversation, Luc Bertoni s’avère très au courant de la vie de son hôte. Il use habilement de tous les stratagèmes afin de s’imposer jusque dans la vie intime de sa voisine, mêlant indiscrétions, questions anodines, réflexions personnelles, fermeté et conseils méticuleux du fin policier qu’il est.
Que veut-il ? Où veut-il en venir ?
Et si la situation n’était qu’un prétexte ?
En une heure, Eléonore Timbaud sombre dans une machination hors du commun. Le piège minutieusement élaboré par Bertoni se referme subrepticement sur elle pour en faire la coupable évidente du meurtre de Mme Bertoni.
Aucune défense possible. Bertoni a pensé à tout.
Enfin, à presque tout…