Paper cut a été joué dans plus de 25 pays y compris partout en France, primé dans de nombreux festivals internationaux, et reçu avec enthousiasme par la presse internationale. Metteuse en scène, actrice, marionnettiste et chanteuse, l’Israélienne Yael Rasooly joue de tous ses registres avec une formidable truculence. Elle interprète son spectacle en français.
Qui n’a pas rêvé d’idylle, de romance, en allant au cinéma voir un film hollywoodien des années 40 ou en feuilletant une revue glamour couchant sur le papier glacé les photographies des stars de cette époque ? C’est ce que raconte Paper cut avec des photos noir et blanc découpées dans ces magazines, des objets du quotidien rendus délicieusement poétiques, des chansons chantées d’une voix qui nous replonge dans les années folles d’Hollywood, et des musiques extraites des bandes originales qui vont avec.
Assise à son bureau, entre un téléphone noir en bakélite et un vieux transistor, une secrétaire en tailleur pied de poule se fait son cinéma. Elle est seule au bureau, glisse sa tête à la place du lion rugissant de la Métro Goldwyn Mayer et son film commence. Jouant comme avec des petits soldats ou des poupées avec les silhouettes découpées, elle revit des scènes d’amour. Un visage de star dans chaque main, elle les fait se rapprocher l’un de l‘autre, mais retarde le moment du baiser fatidique. La musique l’entraîne dans ses doux délires. Tout part en vrille. Bientôt c’est sur son visage qu’elle plaque un minois d’acteur célèbre auquel elle s’identifie. Chemin faisant le rêve vire au cauchemar, on ne pénètre pas impunément dans un film d’Alfred Hitchcock…
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