Présentation
Les « spectateurs critiques » : un autre rapport au public
Le Centre d’art et d’essai, scène conventionnée “art et essai” depuis novembre 2000, est situé dans l’agglomération rouennaise, tout près du campus universitaire de l’Université de Rouen.
Dans sa structure actuelle (association loi 1901), il existe depuis 1992, et est dirigé depuis 1994 par Nathalie Marteau.
Il est subventionné par la ville de Mont-Saint-Aignan, le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Haute-Normandie), le Conseil Régional de Haute-Normandie et le Conseil Général de la Seine-Maritime. Il reçoit le soutien de l’ODIAN (Office de Diffusion et d’Information Artistique de Normandie) et de l’ONDA (Office National de Diffusion Artistique) pour l’accueil en diffusion de certains spectacles.
Le Centre d’art et d’essai offre aux artistes la possibilité d’essayer, de chercher, de se permettre “autre chose” : des formes expérimentales, des essais, des étapes de travail sont présentés au public, et ceci, dans tous les domaines du spectacle vivant, et dans une confrontation des disciplines artistiques entre-elles. C’est également sur la rencontre et l’échange entre les artistes et le public que repose toute la spécificité de l’action du Centre d’art et d’essai.
C’est dans cet esprit que se sont constitués les premiers groupes de “spectateurs critiques”. En mars 2000, à l’occasion de la manifestation internationale “On vous emmène ailleurs“, le Centre d’art et d’essai a proposé à un premier groupe de spectateurs (environ 30 personnes) de se réunir pour échanger et débattre à froid sur l’ensemble des travaux présentés at auxquels ils ont assisté.
A la rentrée de saison 2000-2001, le Centre d’art et d’essai a voulu poursuivre cette expérience et élargir la proposition de devenir “spectateurs critiques”. L’objectif premier étant de : donner confiance au spectateur pour lui permettre d’exprimer une opinion, un sentiment libre et personnel ; lui permettre de s’engager dans une démarche de compréhension, de s’impliquer dans sa critique, d’aller au-delà de la description, du jugement ou de la sanction.
Au 30 novembre 2000, trois semaines après la diffusion de l’information dans le programme de rentrée, le groupe de “spectateurs critiques” comptait déjà 143 personnes. Tout au long de la saison 2000-2001, les « spectateurs critiques » ont ainsi pu participer à des ateliers autour des spectacles et des compagnies accueillies, ateliers animés par des intervenants extérieurs, comédiens ou journalistes. Deux axes principaux de travail ont été développés : comment parler des spectacles ? (ou comment formuler une critique, un avis personnel et argumenté), et comment les spectateurs critiques peuvent-ils s’adresser aux non-spectateurs, à travers des actions concrètes.
rue Nicolas Poussin 76130 Mont-Saint-Aignan