Dominique Bagouet entame une formation en danse classique à Cannes, dans l’école de Rosella Hightower, et obtient ses premiers engagements au Ballet du Grand Théâtre de Genève dirigé par Alfonso Cata, où il danse le répertoire de Balanchine. Après une période où il est interprète chez Félix Blaska, puis chez Maurice Béjart à Bruxelles, il découvre l'enseignement de Carolyn Carlson à l'Opéra de Paris, celui de Peter Goss, et fait partie de Chandra, le groupe d'anciens danseurs de Mudra.
En 1974, il part pour les États-Unis où il acquiert les techniques de Martha Graham et de José Limón avant d'aborder la danse postmoderne avec Merce Cunningham, Trisha Brown et Lar Lubovitch, entre autres.
De retour en France en 1976, il présente sa première chorégraphie, Chansons de nuit, au Concours de Bagnolet, pour laquelle il obtient le premier prix. Il fonde la Compagnie Dominique Bagouet et s'établit à Montpellier où il devient directeur, dès 1980, de l'un des premiers Centres chorégraphiques régionaux (puis Centre chorégraphique national de Montpellier en 1984).
Dès lors les créations s'enchaînent. En 1981, il crée le premier Festival international Montpellier Danse. Pour l'accompagner dans ses créations chorégraphiques, il fait appel à de nombreux artistes, des musiciens comme Gilles Grand, Denis Levaillant, Tristan Murail, Pascal Dusapin mais aussi des plasticiens comme Christian Boltanski, William Wilson ou Christine Le Moigne. Il se soucie particulièrement de l'enseignement et de la formation du danseur et il élabore le projet d'aménagement du bâtiment des Ursulines pour le développement du Centre chorégraphique.
Dominique Bagouet est au cœur du renouveau de la danse d'auteur des années 1980 alias la « nouvelle danse française ». L'association Les Carnets Bagouet, créée après sa disparition en 1992 par les membres de sa compagnie (notamment Olivia Grandville), préserve et diffuse son œuvre sous diverses formes. Bagouet est désormais entré au répertoire de nombreuses troupes en France et à l'étranger (Ballet de l'Opéra de Paris, de l'Opéra de Lyon, du Grand Théâtre de Genève, le Dance Theater of Ireland, la Batsheva Dance Company en Israël...).
Avec Charles Picq, il a réalisé deux films : Tant mieux, tant mieux ! (1983) et Dix anges, portraits (1988, d'après Le saut de l'ange). S'il y avait un style Bagouet, il résiderait également dans cette curiosité qui a marqué toute une génération.
Dominique Bagouet meurt du sida alors qu’il était sur le point de commencer les répétitions de la chorégraphie personnelle Noces d'or, en l'honneur des 50 ans de mariage de ses parents, en évoquant ses souvenirs de son enfance heureuse. Cette création est reléguée au stade de projet. Sa mort en 1992 symbolise la fin d'une époque, celle du jaillissement et de la formidable créativité de la nouvelle danse française.
En 1993, les danseurs de sa compagnie fondent les carnets bagouet afin de préserver et de transmettre le patrimoine artistique du chorégraphe. Ils proposent le répertoire à d'autres compagnies et remontent des pièces de Dominique Bagouet (jours étranges en 1993, assaï en 1995, meublé sommairement en 2000).
1976 : Chansons de nuit
1977 : Voyage organisé
1982 : Insaisies
1984 : Déserts d'amour
1985 : Le Crawl de Lucien
1986 : Fantasia semplice et Assaï
1987 : Le Saut de l'ange
1989 : Meublé sommairement
1990 : Jours étranges et So Schnell
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
Les jeunes interprètes de l’Ensemble chorégraphique font revivre l’écriture fine de la danse et l’imaginaire du chorégraphe Dominique Bagouet, avec une pièce donnée pour la première fois depuis trente ans dans sa totalité.
Théâtre de la Cité Internationale, Paris
Espace 1789, Saint-Ouen
Cour du Palais Royal, Paris
Espace culturel Boris Vian aux Ulis, Les Ulis
Fontenay-en-scènes, Fontenay-sous-Bois
L'étoile du nord, Paris
Cratère, Alès
Malakoff scène nationale – Théâtre 71, Malakoff