Emilio CARBALLIDO est né à Cordoba, Veracruz en 1925. Il a écrit plus de 50 pièces de théâtre, plusieurs romans, plus d’une dizaine de contes, d’opéras et de scénarios pour le cinéma. Ses œuvres ont été traduites en plusieurs langues.

Il figure actuellement parmi les dramaturges mexicains les plus marquants en Amérique Latine. Il s’inscrit dans la tradition d’une littérature hispano-américaine née au début du siècle dernier, où le discours critique sur la société trouve dans l’humour un allié redoutable. Ce thème majeur affleure avec plus ou moins d’intensité dans toutes ses pièces.

Même si la peinture de la société mexicaine corrompue et profondément inique semble sombre, voire désespérée, le pessimisme de Carballido n’est pas total : s’il rejette les institutions en tant que source de perversion, il a foi en l’homme.

Hostile à toutes les formes de pouvoir (idéologique, politique, social, économique, patriarcal) qui entravent l’individu et nuisent à son épanouissement, il fustige également tout intellectualisme, tout dogmatisme qui tend à rationaliser l’imaginaire. Il s’insurge contre ceux qui ont la prétention de vouloir tout analyser et dominer par la raison, en réduisant chaque action humaine au codifiable et au connu.

Il a été invité en mars 1991 par le Ministère de la Culture, à l’occasion des "Belles Etrangères " mexicaines.