Depuis ses premiers écrits, le poète, romancier et dramaturge malgache Raharimanana traque la musique des mots dans ses lignes. Il en joue tel un musicien de ses notes sur la portée. Il en goûte l’harmonie comme la discorde. Il fait vibrer les cordes des voyelles, le souffle des consonnes.

Depuis ses premiers écrits, le poète, romancier et dramaturge malgache Raharimanana traque la musique des mots dans ses lignes. Il en joue tel un musicien de ses notes sur la portée. Il en goûte l’harmonie comme la discorde. Il fait vibrer les cordes des voyelles, le souffle des consonnes.

Le contrebassiste Claude Tchamitchian aime bousculer les frontières et rassembler autour de projets qui attisent notre curiosité. Depuis plusieurs années, le Lousadzak réunit un grand nombre de musiciens autour d’un idéal d’échange et de partage pour un voyage musical en réaction au monde qui nous contraint.

La pièce est d’abord un étrange effet de montage, pour ne pas dire de collage. Deux morts, deux deuils : celui de Cristobal Kendo, parti de Ouagadougou caché dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air France et tombé au-dessus de la forêt de Rambouillet ; celui d’une occidentale, grande voyageuse, dont la fille n’a de cesse de se souvenir.

Librement inspiré du mythe grec de l’Odyssée, ce spectacle se présente comme un véritable voyage, à travers les lieux, les langues et les cultures. Il propose une multitude de variations sur le schéma : voyage, danger, victoire sur le danger, retour à la maison et nouveau voyage. La musique suit et soutient cet itinéraire exploratoire.

Elles dansent et jouent, chantent, passent d'une langue à l'autre, du français au castillan, du castillan au catalan. Elles étaient faites pour créer une revue, à leur manière bien sûr. C'est fait.