Front s’imagine comme une partition parce qu’il est fait de pluriels, parce qu’il cherche le pluriel comme une alternative assassine, transgressive et vitale aux éleveurs de troupeaux.

Prendre un être. L’imaginer. Lui donner un contexte. Le mettre dans une situation collective, puis l’extraire de la masse des nombres arrondis. Travailler sur son présent, sur sa perception de l’actualité. Parler de lui, et à travers lui, d’aujourd’hui. Et puis, faire agir sa danse…

Le motif central de ce puzzle constitué de trois films et de trois soli est la mémoire, d'où le titre Anamnèse qui signifie “évocation volontaire du passé”. Ici, les niveaux de mémoires s'imbriquent et s'entrechoquent en un jeu de correspondance surprenant entre un film et un danseur présent sur scène qui, par l'intermédiaire du seul chorégraphe, est invité à s'approprier et à incarner la mémoire et l'imaginaire d'un autre danseur : celui du film. 

« Contre l’actualité. Dans un « contre-lieu ». Comme un face à face avec les murs (du sérail, du siège de l’assaillant, de l’analphabétisme). A l’écart des combats. Une recherche de verticalité. Des lignes de fuite. Des tentatives avortées. L’adolescence. Quatre femmes face à l’absent. L’émancipation. La révolte des mots et des chairs. » Haïm Adri

Premier volet du projet franco-arménien, Paris-Yerevan est un récit de voyage où la chronique réaliste se mêle aux rêveries de voyageurs.

" C’est en découvrant son univers foisonnant (Ndlr celui de Sergueï Paradjanov dans sa maison d'Erevan), fantasque, onirique dans ce lieu totalement magique, îlot au milieu d’un pays exsangue et isolé, que nous avons rêvé d’un spectacle mosaïque, collage de fragments, à la croisée du théâtre

Premier volet du projet franco-arménien, Paris-Yerevan est un récit de voyage où la chronique réaliste se mêle aux rêveries de voyageurs.