Chaque matin, Karine de DEMO et Sandra BIADALLA empruntent le chemin de l'école de théâtre " Les enfants Terribles " . Elles ne se connaissent pas mais une chose déjà, les réunit sans qu'elles s'en doutent : tandis qu'une majorité de leurs camarades de classe courbent le dos sous le poids des textes dramatiques, et que les plus fragiles, harassés par la pesanteur des mots, trépassent quelquefois dans les rues, Karine et Sandra gambadent, et au rythme de leur cavalcade enjouée, elles ballottent dans leurs petits cartables des textes de boulevard, des comédies, des sketches...
Lorsqu'elles entendent prononcer le nom de Claudel ou de Brecht, elles détalent en hurlant, s'agitent dans tous les sens, jusqu'au jour où... elles se carambolent l'une l'autre ! Sonnées, le cul sur la moquette, elles s'observent. A pas de velours, elles échangent de petits coups de patte, se cherchent, se reniflent, bref, font connaissance. Petit à petit, Karine et Sandra se découvrent le même éclat de rire, la même connivence artistique, le même dièse à la clef.
En août 1994, elles s'envolent pour la Corse. Sur le sol fécond de l'Ile de Beauté, elles plantent une graine de spectacle qui germe en toute hâte, arrosée chaque jour de rires et de bons vins. Un soir à minuit, elle se transforme en fruit. Et sous un soleil intransigeant, le fruit mûrit, grossit, rougit, pousse son premier cri qui résonna dans le maquis ! Sitôt accouché, sitôt baptisé à distance de l'église : " LES TUE L'AMOUR " .
Le premier octobre 1994 au soir, le spectacle " Les Tue l'Amour " fait sa première communion à Comédia Théâtre, en Seine et Marne. Encouragées par ce public d'un soir, elles reprennent le chemin des répétitions et du Salut avec la complicité artistique de deux anges gardiens : Danièle et Patrick Haudecoeur, auteurs et comédiens de " Thé à la Menthe ou t'es citron ? " .
Le 18 décembre 1994, avec une chaleur égale à sa renommée, le Café de la Gare reçoit les Tue l'Amour.
Puis débute un long pèlerinage par monts et par vaux :
Le Théâtre de la Source (Toulouse)
Le Café de la Gare (Paris, bis)
Le Théâtre de la Tarasque (Avignon)
Le Point-Virgule (Paris)
Le Brin d'Zinc (Tours)
Le Vertigo (Nancy)
Le Festival de Belfort...
On en oublie peut-être, sûrement !
Soudain, sur ce chemin, une main saisit au vol ces deux bombes d'enthousiasme, et entreprend de canaliser leur énergie : la main de Pascal Laurens, comédien et metteur en scène.
Une lumière au Théo Théâtre (Paris) les appelle. Elles s'attablent avec la direction, et resteront dans ce petit lieu béni presque un an. Comme un souffle léger, leur petite renommée se déporte doucement vers le quartier du Marais, et entre par la cheminée des Blancs Manteaux.
En 2011, c'est à la Comédie de Parisque Karine de Demo joue son propre texte : Le cercle des joyaux désespérés.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Comédie de Paris, Paris
Blancs Manteaux, Paris
Café d'Edgar, Paris
Triomphe, Paris
Comédie de Paris, Paris
Blancs Manteaux, Paris
Lucernaire-Forum, Avignon
Théo Théâtre, Paris