Un magicien, un cracheur de feu, un violoniste, un enfant qui sort d'une boîte, un roi en équilibre sur un échafaudage de chaises… Ajoutez un orgre, une femme, un spectateur empoisonné et un homme qui monte tout Shakespeare d'un seul coup : c'est le théâtre épique et généreux de Gilles Cailleau.

Louis Calaferte a écrit cette pièce, sèche et nerveuse comme une mauvaise viande, en 1975. Sous l’apparente banalité d’une orgie verbale à l’humour féroce, vacharde et visionnaire, elle est une remarquable machine théâtrale, une mécanique de précision qui taille dans notre condition de nantis comme on taillerait dans la bavette.

Ce spectacle met en scène le fantôme de William Shakespeare venu écrire, comme en 1601, la plus célèbre de toutes ses pièces. Après avoir demandé au public (on le faisait à l'aide du prologue, à l'époque du théâtre Élisabéthain) de bien vouloir croire aux esprits, et donc en lui, il va à nouveau, laisser naître les images dans sa fantasque imagination  !

Lieu : Auditorium du Conservatoire. Création Festival d’Avignon
L’idée est de raconter ce qui a pu se passer dans la tête de Shakespeare pendant l’écriture de l’une de ses plus grandes œuvres. Les comédiens nous montrent ainsi les probables fulgurances de cet esprit génial, ses délires, ses tourments et ses doutes. Ils ont imaginé ses cauchemars, ses brouillons, ou encore les scènes qui ont été rejetées.