"Porté par les mélodies sacrées et profanes de la Banda de la Ville de Rome et la voix de Giovanna Marini, appuyé par la présence d'Umberto Orsini, Urlo est un cri de colère jeté à la face des puissants, un cri d'amour lancé à tous vents." Pippo Delbono

Le spectacle évoque le tremblement de terre qui ravagea le village de Gibellina en 1968. Pas seulement pour raconter un fait historique, mais pour s’arrêter sur cet instant-là, éternel, qui renferme le silence de la mort et le silence de la vie. Le silence des vieux et le silence des nouveaux-nés. Il me ramène au silence des sourds, aux trop de mots qui nous assourdissent, au silence de Bobò. Au silence d’une grande pierre et du doux linceul qui t’enveloppe, te recouvre, te protège. À l’amour, au désir, à la passion, à la chair, à la fragilité.

C’est de façon naturelle que Pippo Delbono a poursuivi son travail avec les mêmes personnes que celles de «Barboni» (spectacle précédent accueilli au Centre d’art et d’essai, le 26 avril dernier), mais aussi avec d’autres, rencontrées dans la rue, un peu perdues.

Ici donc, on trouve sur la scène de vrais clochards aussi : comme Armando, rencontré dans les bas-fonds de Naples, ou comme Bobò, microcéphale sourd-muet qui a vécu 35 ans dans l’asile psychiatrique d’Aversa. Bobò, justement parce qu’il est analphabète, parce qu’il ne comprend rien aux signes de la logique, ni aux paroles, ni au langage des lèvres, m’emporte à l’intérieur de ce mystère. L’art : toucher un mystère.

Le spectacle évoque le tremblement de terre qui ravagea le village de Gibellina en 1968. Pas seulement pour raconter un fait historique, mais pour s’arrêter sur cet instant-là, éternel, qui renferme le silence de la mort et le silence de la vie. Le silence des vieux et le silence des nouveaux-nés. Il me ramène au silence des sourds, aux trop de mots qui nous assourdissent, au silence de Bobò. Au silence d’une grande pierre et du doux linceul qui t’enveloppe, te recouvre, te protège. À l’amour, au désir, à la passion, à la chair, à la fragilité.

C’est de façon naturelle que Pippo Delbono a poursuivi son travail avec les mêmes personnes que celles de «Barboni» (spectacle précédent accueilli au Centre d’art et d’essai, le 26 avril dernier), mais aussi avec d’autres, rencontrées dans la rue, un peu perdues.

C’est de façon naturelle que Pippo Delbono a poursuivi son travail avec les mêmes personnes que celles de «Barboni» (spectacle précédent accueilli au Centre d’art et d’essai, le 26 avril dernier), mais aussi avec d’autres, rencontrées dans la rue, un peu perdues.