Formé au théâtre corporel et au mime au sein de l'école Londonienne «Desmond Jones School of Mime and Physical Theatre», Opiyo Okach s’est orienté vers la danse à son retour au Kenya, son pays d'origine, en 1995 où il entreprend d'importantes recherches autour des formes d'expression et des rituels africains. A cette période, il rencontre les chorégraphes Alphonse Tiérou, Irène Tassembedo et Germaine Acogny.
Vivant entre la France et le Kenya depuis 2000, son solo Dilo, travail d’improvisation et de composition instantanée s’inspirant des mythes nomadiques d'Afrique de l'Est, est remarqué au Festival d’Avignon 2002 dans le cadre des Hivernales après ses débuts sur les scènes alternatives parisiennes et sa découverte aux Plateaux de la Biennale du Val-de-Marne 2001. Depuis sa création Dilo a tourné mondialement dans plus de 17 pays.
En 2003, la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) lui attribue le prix du Nouveau Talent Chorégraphique 2003. Dans le cadre du programme Le Vif du Sujet, elle lui commande la création d’un nouveau solo pour le Festival d’Avignon 2003. Sa collaboration avec Julyen Hamilton, reconnu comme l’un des principaux improvisateurs européens, a donné naissance à No Man’s Gone Now, pièce de composition instantanée.
L’année 2004 est riche dans le tissage de nouvelles collaborations transversales : Free Figures, duo avec le chorégraphe Thierry Niang, accueilli en résidence à Nairobi; Accords Perdus, duo avec Emmanuel Grivet créé en novembre 2004.
A l'automne 2005, est créé Shift Centre à Nairobi, puis aux Festival International des Francophonies de Limoges et au CCN d'Orléans.
Shift… Centre est une oeuvre de composition instantanée avec possibilité d’un nombre variable d’interprètes (danseurs, musiciens, vidéastes, etc.) ; une performance chorégraphique modulable, conçue pour être présentée dans des espaces de représentation non conventionnels.
La pièce soulève la question de la multiplicité des réalités sociales et culturelles et l'enjeu d'une perception plurielle du monde. Elle s'interroge sur une réalité politique et sociale qui dessine un monde croyant détenir la vérité en un seul centre et définit et impose ses normes. Son dispositif même vise non seulement à affranchir le public, d'une façon unique et contrainte de regarder, de voir et d’expérimenter mais aussi à libérer l’artiste d'une manière de construire et de percevoir.
Parallèllement, Opiyo Okach, reste la principale figure du paysage chorégraphique de son pays d’origine, le Kenya.
Directeur artistique de la première compagnie de danse contemporaine de ce pays créée en 1996, le prix reçu, aux Rencontres Chorégraphiques Africaines 1998, pour sa première création Cleansing, le consacre parmi les pionniers de la nouvelle génération de chorégraphes africains. Pour le collectif alors composé de Faustin Linyekula et Afrah Tenambergen, s’ouvrent les portes des scènes internationales.
S’amorce aussi le début d’un parrainage par de grandes figures de la danse française telles que Régine Chopinot et Mathilde Monnier. A partir de 1998, Le Ballet Atlantique/ Régine Chopinot parraine activement le groupe au travers d’une série de résidences et d’échanges chorégraphiques. En 1999, elle soutient, en collaboration avec le Centre Chorégraphique de Montpellier, la nouvelle création de la compagnie, Rituals of the Rock s’inspirant des mythes nomadiques d'Afrique de l'Est, d'un trio féminin et surtout du solo Dilo, qui fera ensuite la renommée d’Opiyo Okach en Europe.
De 2000 à 2002, Opiyo Okach jette les bases d’un projet de trois années développement chorégraphique à Nairobi – Génération 2001, grâce au soutien du Ballet Altantique/Régine Chopinot, de l’Association Française d’Action Artistique, de La Maison Française de Nairobi, puis du programme Unesco- Bourses Acsberg pour la Culture.
En 2002, Abila, création chorégraphique, vidéo et sonore, est l'émanation de se projet, nourri de la collaboration d'artistes kenyans de toutes disciplines artistiques et d'échanges avec deux compositeurs et un vidéaste européens.
Aujourd’hui, Opiyo Okach est directeur artistique de la Gàara Dance Foundation, crée en 2002 sous l’impulsion de la Fondation Ford pour consolider les actions chorégraphiques initiées au Kenya. Ses activités couvrent exploration chorégraphique, résidences d’artistes, échanges chorégraphiques avec le reste du monde, soutien à la création et à la diffusion d’œuvres. Elles possèdent une mission d’ampleur régionale à l’exemple des Nairobi Dance Encounters, initiées en 2003, et qui ont connu leur troisième édition en 2005.
Elles se développent depuis janvier 2003, en collaboration avec le Godown Art Centre, premier espace artistique pluridisciplinaire local, aménagé dans une friche industrielle de Nairobi.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
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