La metteure en scène hollandaise Lotte de Beer, pour ses débuts à l’Opéra national de Paris, choisit de porter un regard critique sur la représentation européenne des peuples colonisés, nous incitant à repenser notre rapport aux productions esthétiques du passé et du présent. En langue italienne, surtitré en français et en anglais.

Lorsqu’il compose Un ballo in maschera, Verdi a derrière lui déjà bien des chefs-d’œuvre, il aspire désormais à des sujets nouveaux et hardis à l’extrême. À la politique, l’opéra ajoute la passion. Le metteur en scène Gilbert Deflo conserve le cadre américain du drame mais le situe à l’époque de la composition, dans un univers tout en clair-obscur dominé par des décors monumentaux.

Sur fond de réalité fantasmée, moins vériste en somme qu'impressionniste, se détache la figure délicate de l'héroïne abandonnée, la plus émouvante que Puccini ait jamais créée. Pilier du répertoire de l'Opéra de Paris, la production épurée de Robert Wilson revient tel un rêve bleuté. Avec Oksana Dyka et Ermonela Jaho en alternance.

Le Stabat Mater de Gioachino Rossini, oeuvre composée entre 1831 et 1841, par l'Orchestre et Chœurs du Teatro Regio Torino, direction Gianandrea Noseda. Concert en latin.