Couple sympathique réunit la clarinettiste Hélène Duret et le saxophoniste Quentin Biardeau autour d’une musique solaire nourrie de pop, de jazz, d’expérimentations sonores et de chansons en français.

Écho à notre monde fissuré et absurde, Pelouse n’a pas peur de nous mener vers les abîmes. Dans le fond comme dans la forme, Pelouse frôle joyeusement les limites du raisonnable, maniant l’art du décalage avec finesse.

Avec l’audace de la jeunesse, la création musicale d’aujourd’hui est parfois le fruit d’étonnantes et respectueuses hybridations. Preuve s’il en est : ce double plateau, 100 % Jazz Migration, pour clore ce temps fort musique.

L’envie d’accueillir en résidence ces deux musiciens, co-fondateurs du Tricollectif, s’est faite indépendamment l’une de l’autre. Partenaires dans certains groupes du collectif, ils n’ont jamais pris le temps de la rencontre bicéphale. Comme une nécessaire provocation, l’idée d’une création commune est apparue. Les voilà donc en chemin d’un opéra de poche décalé pour percussions, voix, projections en compagnie de secrets comparses à découvrir avec le printemps.

Après la découverte de la Messe de Notre-Dame de Guillaume de Machaut pour voix d’hommes, le saxophoniste Quentin Biardeau est frappé par la modernité d’une musique écrite il y a plus de 600 ans. Avide d’explorer l’inventivité de l’écriture, la richesse de l’harmonie, le jeu rythmique et la place de l’improvisation contenus dans cette œuvre il crée Machaut, quatuor de saxophones.

Le saxophoniste Quentin Biardeau développe un bon nombre de projets ambitieux hybrides et décalés, où la musique est un terrain de jeu expérimental et sensible. Durio Zibethinus, le duo qu’il forme avec Valentin Ceccaldi, nous plonge dans des eaux troubles et offre un moment vif et épineux.