Sur une scène nue, tour à tour caressée d’un léger vent coulis ou balayée de bourrasques, les personnages sont poussés, bousculés ou contrariés, quelquefois prêts à s’envoler, souvent enivrés d’une indicible légèreté. Le vent les « anime ». C’est un esprit joueur, espiègle, insaisissable, frêle et fort à la fois, qui s’amuse ainsi d’eux comme de feuilles mortes, les entraîne toujours plus avant, distille en eux un grain de folie douce.
Les spectacles de Bernard Sultan sont toujours des merveilles de simplicité et d’inventivité qui vont chercher dans notre quotidien les trésors poétiques et ludiques qui s’y trouvent. Une démarche qui célèbre l’économie de moyens, l’amusement de l’esprit et du corps…
Peu de mots, sur une scène nue, tour à tour caressée d’un vent coulis ou balayée de bourrasques imprévisibles. Les personnages y sont ballottés, poussés, bousculés ou contrariés, quelquefois prêts à s’envoler, souvent enivrés d’une indicible légèreté. Le vent les « anime ». Leurs mouvements, leurs sentiments même, sont sous l’influence de ce vent malicieux, de ce vent garnement. C’est un esprit joueur, espiègle, insaisissable, frêle et fort à la fois, qui s’amuse ainsi d’eux comme de feuilles mortes, les entraîne toujours plus avant, effondre leurs certitudes et leurs châteaux de cartes, emporte leurs chapeaux, distille en eux un grain de folie douce.
C’est l’enfant du vent. Dans son univers gentiment chaotique, tout n’est que désordre. Les paroles s’envolent, les gestes, ou leurs conséquences, nous échappent, les objets semblent doués d’une autonomie troublante, d’une constante agitation, les pensées n’arrivent pas à rester ordonnées. Quand il souffle dans les parages, finie la tranquillité, impossible de travailler ; mais quand il n’est pas là, alors c’est toute la vie qui semble refluer, et l’ennui qui s’installe. Un enfant, quoi, jamais là où l’on croit, impossible à cerner, à « dompter ».
Evoquer le souffle, la vie, le mouvement au fil d’un spectacle léger comme un courant d’air. Les personnages seront joués non par des comédiens, mais par des danseurs, acrobates, musiciens, plasticiens. Le vent sera essentiellement affaire de musique, de mouvement dans l’espace et d’emprunts à l’univers du cirque… de quelques ventilateurs et souffleries aussi.
Bernard Sultan
Place du théâtre (quartier de la Mairie) 94130 Nogent-sur-Marne
Voiture : Autoroute A4, au niveau de la Porte de Bercy en venant de Paris, prendre la sortie n° 5 “Nogent-sur-Marne”, rester sur la voie de gauche.