Lucrèce chante, danse et claquette, Antoine joue, et voudrait bien danser Un troisième et mystérieux personnage, tour à tour percussionniste et détective privé. Les aléas du couple, l’amour et le quotidien, les relations entre ces êtres si différents que sont les filles et les garçons : des préoccupations hautement estimables.
« Un jour, alors que nous avions rendez-vous pour dîner, Lucrèce et Antoine, en apéritif, m’ont fait écouter une chanson que je ne connaissais pas. Antoine en était l’auteur, Lucrèce l’interprète. Le refrain disait « Le plus beau jour de ma vie est peut-être passé ». J’avais les larmes aux yeux et je les ai aussitôt réprimandés dans un langage fleuri mais assez peu littéraire. (Je les engageais à enlever leurs phalanges de leurs fondements. Quelque chose comme ça). Je voulais leur faire comprendre que ce serait criminel de laisser le public dans l’ignorance de leurs chansons.
Depuis, ils ont scrupuleusement suivi mes instructions. Ils ont bien fait. Leur spectacle, mis en scène par Lionel Ménard, éclairé par Alain Paradis, est un petit miracle de charme, d’élégance, d’intelligence. Les aléas du couple, l’amour et le quotidien, les relations entre ces êtres si différents que sont les filles et les garçons sont des préoccupations hautement estimables.
Si je ne l’ai pas encore dit, faites moi penser à mettre un mot flatteur sur Guillaume Lantonnet, le percussionniste qui les accompagne et conclut le spectacle dans une évocation aussi inattendue qu'irrésistible de François Truffaut, de Baisers volés et de Serge Rousseau qui me va droit au cœur. »
François Morel
7 rue Louis Le Grand 75002 Paris