Alain Chamfort - 1ère partie Vincent Baguian

Il a la réserve élégante du clergyman et la voix douce aux tonalités bien alignées. Il distille une mélancolie qui sème des sourires quand tout semble courir à la catastrophe (“Souris puisque c’est grave”). Gainsbourg, Duvall tiennent et ont tenu la plume pour lui. Il porte haut leurs histoires et les illumine de mélodies subtiles aux arrangements recherchés, des airs de rien au devant des modes, dont on se souvient : le grand large de “Manureva”, les Tropiques de “Chasseur d’ivoire” ou de “Bambou”, les filles éternellement filles qui déménagent le cœur et l’appartement (“Géant”, ”Qu’est-ce-que t’as fait d’mes idées noires ?”). On ressort sur la pointe des pieds ; le feu couve encore sous la glace...