En langue française.
Simplicité, vérité et naturel : tels sont selon Gluck les éternels attributs de la beauté. Marc Minkowski et Olivier Py mènent Sophie Koch et Yann Beuron sur les chemins infernaux et célestes de cette tragédie lyrique.
Musique de Christoph Willibald Gluck (1714-1787)
Livret de François-Louis Gand le Bland du Rouillet d'après Ranieri de Calzabigi
Direction musicale : Marc Minkowski
Mise en scène : Olivier Py
Décors et costumes : Pierre-André Weitz
Lumières : Bertrand Killy
Avec le Choeur et Orchestre des musiciens du Louvre Grenoble.
Simplicité, vérité et naturel, voilà quels sont selon Gluck les éternels attributs de la beauté et le but suprême qu’il se fixa. « Alceste ne doit pas plaire seulement à présent et dans sa nouveauté. Il n’y a point de temps pour elle. J’affirme qu’elle plaira également dans deux cents ans, si la langue française ne change point, et la raison est que j’en ai posé tous les fondements sur la nature, qui n’est point soumise à la mode. » En quelque sorte, pour défendre son œuvre, Gluck n’en appelle pas à ses splendeurs musicales, mais à son emploi très particulier de la langue. C’est à l’éternité de son essence que Gluck confie la pérennité de son œuvre : la langue de François du Roullet, librettiste de l’Alceste française, n’était pas davantage une langue courante au XVIIIe siècle qu’elle ne l’est aujourd’hui, elle est une langue idéale. Tout en s’incarnant, en trouvant sa réalité dans ses accents et accidents, la langue d’Alceste se déploie en même temps en un intemporel et prodigieux cérémonial.
Marc Minkowski et Olivier Py mènent Sophie Koch et Yann Beuron, époux que la mort ne parvient pas à séparer, sur les chemins à la fois infernaux et célestes de cette tragédie lyrique.
« Olivier Py n’a pas son pareil pour désempeser le drame mis en musique par Gluck, qui redevient une tragédie palpitante, où la mort se manifeste aussi bien sous ses aspects les plus réalistes et modernes – le lit où agonisent les protagonistes, accompagnés par un médecin en blouse blanche – que sous des dehors plus métaphoriques et intemporels (...) C’est dans Gluck que Marc Minkowski nous offre depuis vingt ans ses plus belles réussites (...). Sa direction fait merveille dans ce répertoire, il tire le meilleur des Musiciens du Louvre Grenoble, et il sait notamment insuffler au chœur une irrésistible énergie, fondée sur une articulation irréprochable. » Laurent Bury, Forumopera
Place de l'Opéra 75009 Paris
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