Alex Métayer perd la tête

le 2 avril 2002
1H40

Alex Métayer perd la tête

A l’origine de ce spectacle, sa passion pour la biologie. Et le voilà qui dissèque nos comportements avec, pour agrémenter la leçon, quelques détours par celui de nos ancêtres chimpanzés ou Néanderthal. La démonstration est irrésistible.

Présentation
Interview
La Presse  

A l’origine de ce spectacle, sa passion pour la biologie. Et le voilà qui dissèque nos comportements avec, pour agrémenter la leçon, quelques détours par celui de nos ancêtres chimpanzés ou Néanderthal. La démonstration est irrésistible. Au fil de l’histoire, Alex Metayer se transforme en femme, en bébé et le spectateur ébaubi, de hurler de rire. Métayer qui considère le rire comme un phénomène très mystérieux a trouvé avec ce nouveau spectacle les clés lui ouvrant les portes du domaine de l’excellence

“Je n’ai pas de secret de métier. Je vois, j’entends, je note, j’écris et je joue. Un petit carnet ne me quitte jamais, où je note subrepticement tout ce qui peut devenir un sujet. Mais je note aussi les attitudes, les accents, les mots nouveaux, les tics et les tournures de phrases. Tout ce qui peut faire rire en offrant un miroir aux autres et à moi-même.” Alex Métayer

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Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire ce spectacle ?
Une passion secrète pour la biologie ! Je suis parti de l'idée – rigoureusement vraie – que, chez l'homme, la colère, l'amour, le désir, la jalousie sont le résultat d'un travail purement hormonal. Et en même temps, le comique était là.
Savoir que toutes nos prétentions sentimentales, intellectuelles sont à la merci de la mécanique aléatoire des organes est plutôt jubilatoire. On croit avoir échappé à l'animalier ? Et pourtant… Un emmerdeur qui va vous raconter une histoire drôle déclenche en vous une activité cérébrale organique phénoménale… Avec mise en alerte du système limbique, montée d'adrénaline et de testostérone, réveil du cerveau reptilien et de l'amygdale, activation de l'hypothalamus et des gonades. Ça vous en bouche un coin, non ?

En fait, vous détournez des propos scientifiques pour tourner en dérision le propre de l'homme…
Rien de plus scientifique que ce constat : malgré trois millions d'années d'évolution de l'espèce humaine, nos discours, nos gesticulations et nos cris ressemblent beaucoup à ceux de nos lointains cousins, singes hurleurs, ouistitis bagarreurs et gorilles vaniteux. Un jeune cadre aux dents longues qui veut éliminer un chef de service utilise les mêmes hormones qu'un chimpanzé qui veut prendre la place du mâle dominant. Je trouve ça assez rassurant.

D'après cette étude, l'amour existe-t-il encore ?
Comme chez les primates, il occupe l'essentiel de notre temps à travers la recherche du partenaire. La séduction et la parade, la cérémonie copulatoire, les heures supplémentaires pour assurer les besoins… Sans oublier l'adultère où l'homme peut développer un système de dissimulation à faire passer les techniques d'interception balistiques les plus sophistiquées pour de vulgaires tape-mouches.

Et toute cette activité est réglée par les hormones ?
Savez-vous que les chercheurs ont prouvé que pendant l'amour, l'homme dégage une odeur suave qui s'apparente à celle du bois de santal ? De même on sait pourquoi les femmes font intuitivement l'amour la veille de faire les grandes courses au supermarché. Parce qu'elles savent que leurs maris, apaisés par les béta-endorphines postcoïtales, pousseront le chariot en état d'euphorie (quel plaisir de jouer le mari dans cet état !)

Et scientifiquement, quelle est la définition du rire ?
Le rire est une hystérie. C'est pourquoi les places de théâtre sont si chères…

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“Il est là, tout seul en scène, pendant une heure quarante et, quand le rideau tombe, on en redemande. Les zygomatiques, bien sûr, sont un peu fatigués et les yeux rouges d’avoir trop pleuré (de rire), mais qu’importe, on continuerait à l’écouter toute la nuit. A l’origine de ce spectacle, affirme-t-il, sa passion pour la biologie. Et le voilà qui dissèque nos comportements avec, pour agrémenter la leçon, quelques détours par celui de nos ancêtres chimpanzés ou Neandertal. Et la démonstration est irrésistible. Au fil des sketches, Alex Métayer se transforme en femme, en bébé et le spectateur ébaubi de hurler de rire. Oui, courez-y !” A.L. - Marianne

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Informations pratiques

L'Azimut - Théâtre F. Gémier / P. Devedjian

13, rue Maurice Labrousse 92160 Antony

  • RER : Antony à 191 m
  • Bus : Théâtre - Mairie à 123 m, Gare d'Antony à 157 m, Antony RER à 206 m
  • Voiture : par la N20. Après la Croix de Berny suivre Antony centre puis le fléchage.
    15 min de la porte d’Orléans.
    Stationnement possible au parking Maurice Labrousse (gratuit à partir 18h30 et les dimanches), au parking du Marché (gratuit pendant 3h après validation du ticket de parking à la caisse du théâtre) et au parking de l’Hôtel de ville (gratuit pendant 1h15).

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L'Azimut - Théâtre F. Gémier / P. Devedjian
13, rue Maurice Labrousse 92160 Antony
Spectacle terminé depuis le mardi 2 avril 2002

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