Ali / L'intranquille

•  " Une forme hybride " 

Mathurin Bolze et Hedi Thabet sont comme deux frères jumeaux acrobates. Même pantalon noir, même chemise blanche. Ils marchent au rythme des béquilles qui les portent. Ils sont semblables et pourtant tellement différents. L'un a deux jambes, l'autre n'en a qu'une. Ali est le fruit d'une recherche commune du désir d'incarner l'inexistant. Dans un décor nu, autour d'une chaise, ils bâtissent une « bête de foire », surprenante et drôle, image métaphorique et vraie de la fraternité.

Par la Compagnie MPTA (les mains les pieds et la tête aussi).

• Note d’intention

 " Un numéro long ou une pièce courte pour dire les choses sans mots sur notre rencontre où l’un devient deux, où deux siamoisent ou se disjoignent, double peut-être, projection de l’un sur l’autre ; une rencontre du troisième type. Une forme hybride pour donner à voir ce mouvement d’interrogation de l’autre, pour qu’une ligne de tension structure nos recherches comme dans l’urgence du cirque ; en allant à l’efficace. Pour rire devant l’effrayant parce qu’il y a là une bête de foire, un freaks qui rôde, en chacun de nous et à nous deux. " 

Mathurin Bolze

• Une pièce courte pour deux acrobates suivie de la lecture de L'Intranquille

Le fondateur et directeur du Théâtre-Studio à Alfortville Christian Benedetti lit le texte du peintre Garouste, L’Intranquille. Le récit que le plasticien a composé sous le regard de la romancière Judith Perrignon, porte en sous-titre Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou. Texte tragique et noir, sans violence ni complaisance, les mots de Garouste par la voix de Benedetti, répondent étrangement aux corps sublimes d’Ali. Un moment où s’affrontent et se magnifient le geste, la voix, l’émotion et le sens, tous portés à leur incandescence.