Du Théâtre de la Commune à La Commune, CDN d’Aubervilliers, 50 ans de projets ambitieux et variés ont marqué l’histoire de cet équipement culturel devenu le premier Centre dramatique national en banlieue parisienne.
En 1965, la ville inaugure son théâtre, dans la continuité du Festival d’Aubervilliers imaginé par le metteur en scène Gabriel Garran et l’adjoint au maire Jack Ralite. Pour ses créateurs, et tel que revendiqué à l’époque, l’accès à la culture et à la création artistique sont aussi nécessaires que l’éducation ou la santé. L’impulsion est donnée et chaque directeur successif de La Commune va œuvrer, avec sa sensibilité propre, à démocratiser le théâtre, dans son accès et dans sa pratique.
Les vingt premières années du Théâtre de La Commune, qui devient Centre dramatique national en 1971, voient se développer un projet social et artistique où Gabriel Garran propose un répertoire engagé, interrogeant des problématiques contemporaines (racisme, chômage, migrations…).
Sous la direction d’Alfredo Arias, la dimension émotionnelle voire passionnelle du théâtre comme art vivant est mise en avant avec l’emploi de « grandes signatures » et une attention particulière portée aux effets scéniques visuels.
Avec Brigitte Jaques et François Regnault, changement d’optique : des auteurs classiques et des auteurs contemporains se juxtaposent.
A leur suite, Didier Bezace revendique un théâtre populaire, mêlant la grande Histoire et l’histoire des gens, mettant en scène les œuvres d’écrivains ou de dramaturges inscrits dans leur temps.
Directrice de La Commune de 2014 à 2023, Marie-José Malis a pris le parti d’un théâtre engagé où les liens entre la création et la politique (au sens de la vie de la cité) sont étroitement resserrés. Envisageant son art comme un des moyens de la transformation du monde, Marie-José Malis a pratiqué « un théâtre en temps de crise » qui questionne, parfois frontalement, les publics et le quotidien.
L’actuel directeur de La Commune, Frédéric Bélier Garcia, a pris ses fonctions en janvier 2024. Metteur en scène, auteur et réalisateur pour le cinéma, il a pour mission de produire ses propres œuvres mais également de soutenir la création d’autres artistes. Frédéric Bélier Garcia défend un projet artistique pluridisciplinaire autour d’un théâtre qui dialogue avec l’image, la danse, la musique, le cinéma ou encore le stand-up.
Velvet, c’est le velours enveloppant du théâtre, la matière textile de nos illusions. C’est aussi un voile que l’on peut soulever. En jouant avec les codes de la scène, Nathalie Béasse compose une fresque vivante, où l’âme des objets rayonne et les éléments scénographiques s’entrechoquent pour raconter une vision du monde.
Sur scène, un homme s’avance. Un certain J.C. Un homme en quête de sens tiraillé entre le rêve de sauver le monde et celui de devenir star de cinéma. C’est un peu Jean-Claude Van Damme. Mais ce n’est pas du tout lui non plus.
Après J.C., Céline : deux héros des temps modernes, deux figures archétypales pour questionner, non sans humour, les obsessions de notre époque.
Sur un plateau où la nature reprend ses droits, quatre protagonistes d’une même famille rassemblent leurs souvenirs. Ils échafaudent et défont des histoires, donnent vie à la matière par la grâce du mouvement.
L’introspection d’une enseignante confrontée au drame de l’adolescence. Une femme aux prises avec ses souvenirs et ses choix. Écrit pour Nicole Garcia, ce monologue flamboyant de Marie Ndiaye livre un portrait de la féminité tout en clair-obscur.
Il y a vingt ans, Luiz de Abreu dansait O Samba do Crioulo Doido. Un solo corrosif d’une violence et d’une honnêteté sans égal. Calixto Neto a repris le flambeau.
Objet de controverses passionnées, la feijoada est un symbole hautement politique de la gastronomie brésilienne. Dans cette œuvre choré-gastronomique, Calixto Neto revient sur l’origine de la recette composée à partir des restes des maîtres et issue de la cuisine des personnes mises en esclavage…
Que restera-t-il de moi, que restera-t-il de nous ? À cheval entre récit d’histoire, mémoire et hommage, Cédric Eeckhout convoque en personne sur scène Jo Libertiaux, sa mère, née en 1945. Libre et indépendante, Jo s’est construite seule dans un monde d’hommes.
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Voiture : par la Porte d'Aubervilliers ou de La Villette - puis direction Aubervilliers centre
Navette retour : le Théâtre de la Commune met à votre disposition une navette retour gratuite du mardi au samedi - dans la limite des places disponibles. Elle dessert les stations Porte de la Villette, Stalingrad, Gare de l'Est et Châtelet.