Des chants nocturnes qui raconteront des histoires et des mythes pour dire la douleur des êtres et des choses, un récital d'ombres et de lumières pour célébrer un blues réinventé par les dieux de la Grèce.
Angélique Ionatos s'aventure ici dans ce qu'elle appelle un “blues grec réinventé“ pour célébrer des héroïnes au destin tragique : Sappho, la première de toutes les poétesses, Rosa Luxembourg qui chante le rêve révolutionnaire… Un récital empreint de lyrisme et de passions.
Mince et tendue, l’oeil et le cheveu sombres, Angélique Ionatos distille, le temps d’un récital, son blues hellène, ainsi qu’elle le fait dans son dernier album, D’un bleu très noir. Son chant âpre venu de loin, évoque cette fois des figures féminines tragiques : Rosa Luxembourg, la Vierge Marie, Sappho, Marie des brumes... C’est aussi Léo Ferré qui reprend du service avec Ma vieille branche. Elle est entourée d’un trio attentif : Michael Nick (violon), César Stroscio (bandonéon), et Henri Agnel (guitare, cistre, cétéra, rebec, derbouka) qui est aussi son arrangeur et complice de toujours.
C’est adolescente qu’Angélique Ionatos dut quitter sa Grèce natale, lorsque la junte des Colonels prit sa terre d’assaut. Son père, un marin, envoie alors sa famille en Belgique. Trois ans plus tard, en 1972, Angélique Ionatos gagne la France avec les siens. Premiers albums, premiers duos avec son frère, Photis, avant d’officier seule. Au début elle chante en français. La langue grecque est revenue plus tard, en temps voulu, grâce à la poésie, celle d’Odysseus Elytis, bien sûr, un ami de longue date, prix Nobel de littérature, disparu en 1996, celles de Mortoyas et de Kavafy, entre autres.
Pour qui n’a encore jamais vu et entendu Angélique Ionatos, ce sera une véritable révélation. Pour les autres, qui la suivent depuis longtemps, ce sera une confirmation enthousiaste, car cette voix est décidément hors du commun.
« Le titre de l'album est à lui seul une image très saisissante de la Grèce : noir, comme l'habit des femmes, bleu, comme le ciel. Mais ici, pas de carte postale. Si ce bleu très noir et profond est empreint de sensualité, il exprime tragiquement, c'est-à-dire sans grandiloquence ni pathos mais avec grandeur, la nostalgie et la douleur. On est proche ici du blues, de cette idée là du destin, qu'au Portugal on appelle fado. Album féminin, traversé de fulgurance et d'amour, de rage aussi, il est un disque d'une totale subversion. » Les Inrockuptibles
« Des sensations de blues, des chemins décalqués d'un ciel de nuit, des conversations sous un soleil innocent, des obscurités plus limpides que nos jours : il y a là plus que de la musique née de la langue grecque et des mélanges cultivés de nostalgies à accent. (…) Ce disque est un prodige de culture, d'intelligence et de rigueur. Et de poésie. » Le Monde de la Musique
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.
Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.
La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.