Il a quinze ans quand il fugue aux Antilles. Son père, Jacques Higelin et l’ami Coluche visitent alors l’archipel des Caraïbes, Arthur est avec eux. Mais le jeune poète décide de ne pas rentrer en métropole. Il se dessine un parcours initiatique à lui, loin de la France et de l’école. « Je venais d’un monde en noir et blanc, je découvrais la couleur, dira Arthur H. J’ai bu du rhum, goûté aux champignons hallucinogènes, et fait l’amour. »
Trente ans plus tard, sur la scène du Théâtre de l’Odéon, il rend hommage à Édouard Glissant, lit des éclats de l’Anthologie poétique du Tout-Monde. Il incarne, joue, fait corps de la parole du poète, lui donne son tempo intérieur. L’évidence naît alors d’un spectacle consacré aux cultures créoles, poèmes des Antilles ou d’Afrique. Arthur H rassemble les oeuvres du tutélaire Aimé Césaire, des contemporains Denis Laferrière, Daniel Maximin ou James Noël. À Paris ou à Port-au-Prince, à Lagos (avec L’Ivrogne dans la brousse d’Amos Tutuola) ou à Deshaie, la poésie traverse les océans par le corps et les rythmes qui les portent.
Une flûte harmonique, une guitare malienne, une senza accompagnent la voix d’Arthur H. Les créations musicales de Nicolas Repac rythment les poèmes et les images naissantes. On fête les morts en Haïti. On célèbre à Marie-Galande les vertus de la motocyclette qui rapproche les amoureux. On raconte les aventures fantastiques d’un homme qui devait rendre ses membres à qui il les avait loués pour devenir un « gentleman complet ».
Il est question de la terre, de l’amour, du sexe et de la sensualité, des racines et des déracinements, des rêves et des effrois, de la fièvre et des émerveillements d’un monde multiple, souvent méconnu, mal connu ou ignoré. Arthur H devient l’interprète et l’amplificateur de l’univers des poètes du Tout-Monde, leur porte-parole, conteur blanc d’un or noir.
Mise en espace Ken Higelin
Montage des textes Nadine Eghels
« Ça s'appelle L'Or noir et ça craque, claque, coule en scintillant comme une pluie fine. Si après cela vous prétendez ne rien comprendre à la poésie, c'est que vous êtes sourd comme un pot. » Le Nouvelobs.com
« Quand l'heure est passée, le public n'a qu'une seule envie. Que ça dure encore… Un moment magique, et rare. » Le Point
« Il nous ensorcelle de mots à la poésie sublime. » Toutelaculture.com
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