A partir de 13 ans.
Nous sommes en 1936, quelque part aux Etats-Unis, à l’ère du capitalisme triomphant... Filant à toute vapeur, l’industrie poursuit son expansion sans état d’âme, et sans voir le visage de ceux qu’elle abandonne et parfois écrase... Au sens propre, dans cette histoire, deux jeunes gens, issus de familles laissées pour compte par la modernité triomphante traînent leur rage de vivre sur le pont de Pope Lick ; là, ils s’amusent à défier la mort ; ils doivent traverser la voie avant que le train de marchandises n’ait eu le temps de franchir le pont ! Évidemment le jeu tourne mal...
Une ambiance de polar pour une œuvre populaire véritable La pièce de Naomi Wallace, auteur dramatique, scénariste et poétesse américaine, nous plonge au cœur des mécanismes de l’american way of life. C’est l’ère de la machine à vapeur qui fonce en exigeant des êtres humains qu’ils s’adaptent. C’est aussi une histoire d’amour, où chacun a joué son va-tout, où personne n’a triché. C’est enfin un livre essentiellement poétique qui dénonce les vies abîmées sans jamais donner de leçon.
La metteuse en scène Anne Courel met la technologie numérique au service du texte en faisant dialoguer les acteurs avec des images en noir et blanc qui évoquent le documentaire. Les références sociales restent en toile de fond pour nous donner à aimer, au premier plan, les individus. Des ombres chinoises plus oniriques sont fabriquées sur scène. La partition sonore, composée de nombreuses archives mêlées à des bruits de piston et aux sifflements assourdissants de la locomotive intervient comme une matière « véridique » indispensable au récit.
Par la Cie Ariadne.
7, rue Louise Weiss 75013 Paris