Avant de composer son Magnificat à l’automne 1723, donc pendant la première année de son cantorat à Leipzig, on sait que Jean-Sébastien Bach avait copié d’autres pages consacrées au cantique marial. Malgré cela et à la différence d’autres partitions du musicien, on ne trouve aucune trace d’influence extérieure sur sa composition. Il existe deux versions de cette partition majeure : une première fut écrite en mi bémol majeur (BWV 243a) puis remaniée dix ans plus tard pour une seconde version en ré majeur (BWV 243). La richesse, la variété et la puissance expressive de cette œuvre en font l’une des pages les plus personnelles et abouties de Bach.
Le Magnificat de son fils Carl Philipp Emmanuel date lui de 1749, dans le but d’obtenir à son tour le poste de Cantor de Leipzig. D’emblée cette page monumentale (près d’une heure) s’impose par son caractère épique, flamboyant et la richesse de son instrumentation. Les Bach ou le talent par-delà les générations.
Avec le choeur et l'orchestre du Gaechinger Cantorey.
15, avenue Montaigne 75008 Paris