Deux siècles séparent Haendel de Fauré, deux siècles qui posent une question : l’éloignement temporel de ces deux compositeurs est-il un handicap pour faire de leurs oeuvres le socle d’un spectacle chorégraphique ? Une des réponses sera donnée par l’interaction entre la musique et la danse, voir comment l’une s’enracine dans l’autre, donnant cet effet d’élévation jusqu’au spirituel côté danse alors que la musique travaille le corps par un étrange pouvoir physique.
Lux, par son pouvoir hypnotique, sculpte les ombres pour mieux mettre en valeur la délicatesse des corps nimbée de la douceur sensible et aérienne qui se dégage de la musique de Fauré.
Glory montre les corps des danseurs s’entremêler en une symbiose parfois fluide parfois tendue parfois extravertie parfois minimaliste mais, toujours avec cette notion de « l’entre deux » qui donne au mouvement sa qualité et sa maîtrise. Andonis Foniadakis aime la virtuosité et il le démontre dans ce ballet. Il a l’art de solliciter chez le danseur une présence intense et sans pathos lui permettant d’être dans l’instant, énigmatique, audacieux, imaginatif et profondément humain.
Les danseurs incarnent ce programme rythmé dont l’harmonie du langage dramatique et original agit comme une sorte de parenthèse énigmatique entre la naissance et la mort, entre l’oeil qui s’ouvre et l’oeil qui se ferme.
Par le Ballet du Grand Théâtre de Genève. Directeur du Ballet : Philippe Cohen.
Lux
Chorégraphie : Ken Ossola
Musique : Gabriel Fauré – Requiem
Glory
Chorégraphie et scénographie : Andonis Foniadakis
Musique : Georg Friedrich Haendel
49 avenue Georges Clémenceau 92330 Sceaux