Très attendu, après les Carnets de bord et une série de concerts consacrés au grand frère Ferré, voici le nouvel album de Bernard Lavilliers Samedi soir à Beyrouth. Fidèle à ses convictions, à ses clairvoyances nouvelles. La voix est faite de graves sûrs, de subtiles douceurs. Les mots sont là pour chanter les amours et les rêves des hommes et leurs guerres annoncées.
Samedi soir à Beyrouth danse sur un volcan et suit le fil conducteur qui prend sa source dans le Tennessee et aborde les rivages jamaïcains pour finir sa course en France. Lavilliers se nourrit sans cesse de cet éternel mélange des genres et des cultures et reste toujours aux prises avec la plus forte actualité et la modernité. Ouvrant ses chants au monde, le revoilà ambassadeur des couleurs, du mouvement, des échanges. Il nous rappelle que la soul, le reggae, la poésie se répondent et sont l’écho de nos propres mémoires.
Sa passion du reggae qu’il partage avec Sylvain Taillet (complice de longue date qui a réalisé la plupart des chansons de cet album avec Georges Baux) le conduit dans le mythique Hi Recording Studio pour enregistrer deux titres aux côtés de Willie Mitchell, l’orfèvre de la "Memphis Soul". Autant d’ancrages pour ces musiques voyageuses du monde, ces sensuels ailleurs. Le voyage de Lavilliers est un éternel recommencement.
50, boulevard Voltaire 75011 Paris