Antidote idéal aux angoisses et à la solitude, le septième et nouvel album de Bertrand Belin déploie brillamment une mixture hybride de pop francophone incitant à l’ivresse des sens et des luttes.
Réalisé en huis clos au sein même du home-studio de Bertrand Belin en banlieue parisienne, Tambour Vision appelle à la danse. Comment se fait-on à l’idée d’être ici-bas, soumis aux aléas d’une existence plus surprenante que nous ? Être au monde, flanqué d’une altérité avec laquelle on doit composer, pour le meilleur et pour le pire. Voilà ce que nous livre, irradié par un vent de liberté, ce nouvel opus.
De la liberté, il y en a toujours eu depuis le premier album éponyme de Bertrand Belin en 2005. Mais avec cet album, elle se déploie comme dépourvue de filtres, ignorant les coquetteries et le brouillard actuel. Les boîtes à rythmes sont saisissantes, la guitare se fait plus discrète, tandis qu’un Mellotron, fascinant instrument polyphonique à clavier, se distingue parmi les autres claviers par son souffle et ses défauts. D’où le vent et le cuivré. Un son instantanément familier. Et une appréhension libre du classicisme. La pulsation remplit tout, comme un groove insidieux qui « va directement aux muscles » et qui prendra toute son ampleur sur scène.
En résulte un album tout en contrastes, aussi bien sonores que sémantiques. Les onze pistes de l’album, muées par une économie des mots très judicieuse, construisent un propos profondément universel et accessible à tous. Car c’est dans les grands mythes, les petits rituels ou un gimmick rock qu’on peut guérir (ou du moins apprivoiser) sa vulnérabilité.
« Vivre est un métier » confie Bertrand Belin, roi des punchlines. Être au monde, seuls mais ensemble, pour imaginer notre propre fable. Celle de Tambour Vision.
« Trouble-fête à la voix rauque ou crooner au cœur lourd, Bertrand Belin est de retour avec Que Dalle Tout, un premier titre de Tambour Vision, son septième album. Dans une pop minimaliste, le chanteur erre dans l’intimité de son passé, remuant son héritage. » Les Inrockuptible
« Un rock réduit à l’essentiel, plus synthétique que jamais, où toutes ses chansons semblent avoir trouvé, chose rare, leur juste place. » Télérama
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