A partir de 7 ans.
Nomination aux Molières 2010 Spectacle Jeune Public.
Une mise en garde aux jeunes filles
Spectacle muet, sonore, visuel pour toute la famille
Notes de mise en scène
La presse
Un jour d’hiver, une reine regarde tomber la neige tout en cousant. Distraite, elle se pique au doigt, et trois gouttes de sang tombent sur la neige. Frappée par la beauté du contraste entre le rouge de son sang et la blancheur de la neige, elle s’écrie : « Je voudrais avoir une petite fille qui ait la peau blanche comme cette neige, les lèvres rouges comme ce sang, les yeux et les cheveux noirs comme les montants de cette fenêtre ! ». Blanche Neige naît peu de temps après mais, malheureusement, la reine meurt en couches.
Un an s’écoule, et le roi prend une autre épouse, très belle, mais jalouse et hautaine. Cette dernière interroge sans cesse son miroir magique : « Petit miroir, petit miroir chéri, quelle est la plus belle de tout le pays ? » Le miroir répond : « Madame la Reine, vous êtes la plus belle de tout le pays. ». Mais un jour, alors que Blanche Neige vient d’avoir sept ans, le miroir assène : « Madame la Reine, vous êtes la plus belle ici. Mais Blanche Neige est mille fois plus jolie ».
Furieuse, la mauvaise reine charge un chasseur d’emmener Blanche Neige dans la forêt, de la tuer et de lui rapporter comme preuve du meurtre son foie et ses poumons. Arrivé dans la forêt, le chasseur, pris de pitié, épargne Blanche Neige.
La jeune fille erre alors dans la forêt avant de se réfugier dans la maison des sept nains.
Blanche Neige est peut-être le conte merveilleux avec lequel notre mémoire profonde associe le plus d’images : la pomme, les sept nains, le cercueil de verre, le prince à cheval, le miroir magique...
Pour chacune de ces images, le lien avec Blanche Neige est instantané et nous savons immédiatement de quel épisode il s’agit, qui sont les protagonistes, quelles sont leurs intentions. Au plus profond de nous, l’histoire se raconte d’elle-même en images, impressions, perceptions. Nous pourrions raconter ce rêve muet, trouver la grammaire des images, des sons, des corps, pour toucher cette mémoire profonde d’un Blanche Neige à la fois collectif et intime.
Comme un vague rêve, de ceux qui, prémonitoires, annoncent aux petites filles qu’un jour elles deviendront femmes et que, peut-être, à l’amour de leur mère viendra s’ajouter un sentiment plus complexe.
Je fais ce Blanche Neige pour toutes les petites filles qui sont un jour ou l’autre l’objet de la jalousie de leur mère. Pour toutes les mères qui un jour, ont laissé échapper un geste, une parole de cruauté à l’égard de leur petite fille.
Mais plus encore, pour consoler toutes les mères qui comprennent qu’un jour les jeunes filles deviennent mères à leur tour, mais que jamais les mères ne redeviennent des jeunes filles.
Nicolas Liautard
C’était l’hiver.
Une reine cousait, assise auprès d’une fenêtre dont le cadre était en bois d’ébène, tandis que la neige tombait à gros flocons.
En cousant, la reine se piqua le doigt et quelques gouttes de sang tombèrent sur la neige. Le contraste entre le rouge du sang, la couleur de la fenêtre et la blancheur de la neige était si beau, qu’elle se dit : « Je voudrais avoir une petite fille qui ait la peau blanche comme cette neige, les lèvres rouges comme ce sang, les yeux et les cheveux noirs comme les montants de cette fenêtre ».
Peu de temps après, elle eut une petite fille à la peau blanche comme la neige, aux lèvres rouges comme le sang, aux yeux et aux cheveux noirs comme l’ébène. On l’appela Blanche Neige. Mais la reine mourut le jour de sa naissance.
Le conte de Blanche Neige commence par une émotion esthétique, presque une estampe japonaise. Cette émotion provoquée par la contemplation de la beauté est à l’origine du désir d’enfant. Mais déjà, dans ce tableau qui nous est donné à voir, il nous est dit que la naissance et la mort sont intimement mêlées, que la pureté et le sang ne sont pas étrangers l’un à l’autre.
Blanche Neige est peut-être le conte des frères Grimm le plus populaire, celui qui charrie avec lui l’imagerie la plus fournie : les sept nains, le cercueil de verre, les animaux de la forêt, le miroir magique, la marâtre grimée et sa pomme bicolore, le prince charmant… En cela il est le plus merveilleux des terrains de jeux pour un créateur.
J’ai envie d’un théâtre sans texte, un théâtre d’images, de sons, de musiques, de lumières, d’objets, trouver un langage corporel, sonore, visuel, rythmique qui composera le spectacle.
J’ai envie de travailler avec des animaux, de m’attarder sur le rapport qu’entretient la jeune fille au sauvage, la forêt obscure, la bienveillance que les animaux semblent lui témoigner.
J’ai envie d’un dialogue plus nourri avec le créateur des lumières, le musicien, le scénographe, pour construire ensemble une féerie, des moments en suspend…Hors du temps.
Nicolas Liautard
« Une succession de tableaux vivants, où le langage du corps, les jeux de lumière, de transparence et la scénographie dans son ensemble créent une féérie intemporelle d’une grande beauté. » Télérama Sortir
« Un projet fou, totalement réussi ! (…) Une adaptation drôle et fantaisiste, d’une justesse incroyable. Un gros coup de coeur ! » Pariscope
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