Décalé, dérangeant, de Mona en Ménines, Fernando Botero a modelé son œuvre, immédiatement identifiable à ses figures atypiques, a-normales.
Avec le peintre et sculpteur en ombre colombienne, Taoufiq Izeddiou crée, en écho, un spectacle hors des chorégraphies battues. Sur le plateau, le chorégraphe et ses quatre danseurs nous intriguent pour composer « un plateau beau, brut et fragile ».
Dans l’opulence, dans l’élégance, dans la grâce du mouvement et de la chute des corps, il fait surgir une « beauté inattendue », souvent insoupçonnée. Remettre en cause le canon, le modèle, la référence. Se situer hors code, hors norme, loin des critères, décriés ici et pourtant en vogue là-bas.
Mais aussi hurler et crier. Dénoncer l’oppression, l’humiliation et la torture. Dire l’énormité de l’horreur dans l’enfer d’Abou Ghraïb…
Botero en Orient comme un témoin, une nature… vivante à la mandoline.
« Je n'aime pas le terme « gros ». Je préfère dire « volumétrique ». Mes femmes ont des poignets très fins, des souliers tout petits. Le volume est une exaltation de la vie, de la sensualité ». Fernando Botero.
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