CNAC - Tetrakaï

Une évocation métaphorique
Spectacle de la 25e promotion, mis en scène par Christophe Huysman Tetrakaï est un spectacle de cirque, de danse mais aussi de théâtralités, de voix croisées, une construction agencée pour 14 interprètes, 14 corps et voix dans une création coordonnée par Christophe Huysman et inscrite dans un cercle complet.
  • Une évocation métaphorique

Spectacle de la 25e promotion, mis en scène par Christophe Huysman Tetrakaï est un spectacle de cirque, de danse mais aussi de théâtralités, de voix croisées, une construction agencée pour 13 interprètes, 13 corps et voix dans une création coordonnée par Christophe Huysman et inscrite dans un cercle complet.

Un travail fidèle à l’austérité grinçante et rigolarde des Hommes penchés et de ses interprètes. Il s’agit de membres disparus, d’exils, d’éclats, de douceurs et de renaissances dont l’univers circulaire ne demande qu’à s’étendre. Ce spectacle de fin d’études est avant tout une évocation métaphorique des liens qui se délitent et se reconstruisent.

Tetrakaï s’assimile à un laboratoire où élaborer de nouveaux paradoxes, se recréer une mémoire et un avenir à partir d’une multitude de données personnelles et talents singuliers des interprètes du Cnac.

Christophe Huysman est auteur, photographe, acteur, metteur en scène. Après le Conservatoire de Paris (CNSAD), il crée plusieurs pièces de Philippe Minyana (Les Guerriers, Où vas-tu Jérémie et Habitations) et les spectacles de Georges Aperghis (Commentaires et Jojo). Il a joué au théâtre et au cinéma sous la direction de Robert Cantarella, Edith Scob, Christian Schiaretti, Peter Etvös,Tilly, Georges Aperghis, Frédéric Maragnani… Il a fondé et dirige la compagnie Les Hommes penchés.

Sa rencontre avec le monde du cirque ouvre un lien inédit avec le théâtre et verra la création d’Espèces, pièce de cirque (La Villette, 2004) et Human articulations (Festival d’Avignon, 2006), qui resteront sans doute, dans l’histoire du cirque contemporain, le mélange le plus fluide entre cirque et théâtre.

  • Entretien avec Christophe Huysman

D’où vient le titre de ce spectacle ?
Il représente mon chemin vers la langue, le chemin du titre c’est mon chemin d’écrivain, ici carrément singulier. J’ai effectué une liste de titres dès que j’ai accepté cette mission. Un jour, Sylvain (Décure) me dit « pourquoi ne pas choisir un titre incompréhensible ? ». Nous voulions un titre qui emmène les spectateurs vers un autre sens lié aux sonorités et que tout le monde puisse s’approprier à sa manière. Le sens de Tetrakaï se décompose ainsi : « tétra » : le chiffre 4 en grec et kaï : c’est à la fois un terme calligraphique japonais (le format A4) ; la conjonction « et » en grec ancien, employé comme adverbe, il pourrait se traduire par « aussi » .

Il s’agit de mon quatrième spectacle avec des interprètes de cirque : il y eut d’abord Espèces (2000-2006), un cartoons de corps en survies, puis HUMAN articulations (2006-2009), un cri de colère, une prise de parole dans nos vertiges, puis Le Mâtitube (2008-2010), spectacle de rue, un « gueuloir » qui exprimait une réaction épidermique aux élections de 2007.

Dans Tetrakaï le chiffre « 4 » joue un rôle constructif. Nous sommes quatre au départ de cette aventure : Angela Laurier, Sylvain Décure, William Valet et moi. La piste est divisée en quatre entrées et sorties, il y a quatre gradins (sous chapiteau). Cette découpe particulière implique que les interprètes pensent différemment leurs déplacements, leur ouverture à l’autre pour être visibles de quatre endroits différents. Le cercle, la piste.

Est-ce un défi pour vous de mettre en scène des étudiants ?
C’est déjà les considérer comme des interprètes. Mettre en scène, c’est déjà un défi en soi, presque une figure de style ! En amont même de la réalisation, j’ai eu une rencontre avec chacun des interprètes. Cela m’a permis d’approcher l’humain, de les écouter et d’entendre, de scruter…

J’aime travailler « l’air de rien » , je me fais « petit » , j’écoute d’abord ce que j’ignore pour composer. Car l’exercice passionnant est de trouver une compréhension réciproque avec chacun des interprètes. Nous ne partons pas tous du même endroit, nous ne parlons pas du même endroit, personne parmi nous n’a le même vécu, ni le même âge. Je ne suis pas arrivé avec une mise en scène toute prête. Ce spectacle a pour origine la confrontation des histoires personnelles, de petits événements, un dialogue. Je ne le considère pas comme un défi, mais plutôt comme un lieu où je vais apprendre tout en « infusant » des savoirs.

J’essaye de trouver avec les interprètes une nouvelle circulation de la parole, de la voix, une autre écriture du cirque. Il nous a fallu (avec Sylvain, William et Angela) penser tous les éléments de manière radicale : le chapiteau, le placement du public, le son, la lumière et l’écriture, les agrès, la scénographie, pour explorer quelque chose qui puisse me concerner comme artiste. Donc, d’abord tout remettre à plat. Faire le vide.

J’ai aussi certaines « obsessions » . Quelques figures propres aux Hommes penchés, s’intègrent petit à petit au processus de travail : les anonymes, les aveugles, l’ordinaire avec la chaise, la perte des repères habituels….. On cherche à déplacer l’ordinaire. Ce choix scénographique radical, qui se limite aux agrès et à la matière brute ouvragée comme un espace dynamique et abstrait contribue à créer un autre rapport à la hauteur, à l’air, à la circulation des interprètes dans l’espace… C’est la première fois que, dans un de mes spectacles, je ne serai pas sur le plateau comme interprète… mon rôle est de faire apparaitre toutes les personnalités engagées dans cette création.

Entretien réalisé par Cyril Thomas à La brèche, Pôle nationaes agrès dans TETRAKAÏ

  • Les agrès dans Tetrakaï

Acrobatie
L’acrobatie, terme d’origine grecque, est à la base de nombreuses disciplines de cirque. Elle combine l’agilité, la souplesse et la force. L’acrobate au sol réalise une combinaison dynamique de rotations du corps (saltos, vrilles,…). Depuis les années 80, les enchaînements sont enrichis par de nombreuses variations d’axe de rotation.

Corde lisse
Cet agrès aérien est une corde verticale suspendue de 3 à 5 centimètres de diamètre. Traditionnellement pratiqué par des acrobates féminines sur une corde équipée d’un " staff " (boucle en sangle avec un coulisseau permettant la suspension par le poignet ou la cheville), le travail s’est complexifié avec la suppression du staff, l’exécution de clés, de figures acrobatiques avec lâchés, de déroulés et des figures de force.

Équilibres sur mains
Comme l’acrobatie, les équilibres sur les mains sont une discipline pratiquée depuis
l’Antiquité. L'artiste se tient en équilibre sur une ou deux mains. Il peut utiliser des objets intermédiaires, par exemple des cannes ou des blocs.

Mât chinois
Le mât chinois est un agrès d’origine asiatique, constitué d’un poteau vertical en métal fixé au sol et généralement d’une hauteur de 6 mètres. L’artiste effectue autour du mât différentes figures acrobatiques alliant force et agilité.

Portés acrobatiques
Il s'agit d'exercices d'équilibre effectués par un porteur qui propulse un voltigeur et le rattrape sur différentes parties du corps (épaules, mains, dos…). Les figures s’enchaînent de manière dynamique. Il peut y avoir plusieurs porteurs et voltigeurs.

Portique coréen
Le portique coréen consiste à faire balancer un partenaire entre ses jambes pour le faire voltiger. Pour cela, le porteur est installé sur une plate-forme en hauteur (le portique). Il a le bassin maintenu par une ceinture et les pieds calés et écartés pour laisser le passage du ou de la voltigeuse, en ballant entre ses jambes.

Trapèze
Apparu au cirque en 1850, le trapèze est constitué d’une barre horizontale suspendue à deux cordes égales dont la forme évoque la figure géométrique. Il est accroché à des hauteurs variées. L’artiste exécute différentes figures le plus souvent en rotation autour de l'agrès, sans mise en mouvement de l'agrès, quand il s'agit de trapèze fixe.

Trapèze Washington
L'artiste effectue des équilibres sur un trapèze spécial inventé par Keyes Washington (1830- 1882). La barre du trapèze plus lourde et plus large que les trapèzes classiques comporte un dispositif central circulaire qui permet à l’artiste de réaliser des équilibres sur la tête.

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211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris

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211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 9 février 2014

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