Candide au sommet de la terre

Paris 10e
du 22 novembre au 31 décembre 2003

Candide au sommet de la terre

Théâtre musical tout public. Candide Topouzoglou vit avec sa famille depuis des temps immémoriaux sur une île verdoyante et fertile. Mais l'existence des habitants a changé depuis que l'océan se met à déraciner les arbres, emporter les sépultures. La suspicion s'insinue, les querelles éclatent. Le sage maître Pangloss est leur dernier recours pour retrouver l'harmonie.

Résumé
La pièce
Intentions de mise en scène
Les personnages

Théâtre musical tout public. Candide Topouzoglou vit avec sa famille depuis des temps immémoriaux sur une île verdoyante, fertile et sans relief. La mer a toujours été bonne avec les habitants. La vie s'établissait paisiblement autour de la pêche et du commerce de celle-ci.

Mais leur existence a changé depuis que l'océan se met à déraciner les arbres, emporter les sépultures. La suspicion s'insinue, les querelles éclatent. Le sage maître Pangloss est leur dernier recours pour retrouver l'harmonie.

La pièce est librement inspiré de Candide ou l'optimisme de Voltaire.

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Candide Topouzoglou vit avec sa famille depuis des temps immémoriaux sur une île verdoyante, fertile. Cette île a la particularité de ne pas avoir de relief ; c’est dire qu’aucune montagne n’est visible de quelque endroit qu’on regarde. Cette île a vu naître et mourir ses ancêtres. De mémoire d’homme, il n’y a jamais eu de guerre. Les habitants sont paisibles, chaleureux et accueillants envers les étrangers.

De l’océan qui les entoure, ils tirent leur nourriture. La mer a toujours été bonne avec eux, même si quelques marins, les ancêtres de Candide Topouzoglou, périrent en mer, cela participait à l’ordre des choses, les habitants de cette île ayant une philosophie simple qui ne faisait se manifester le mal dans aucune hostilité naturelle. La mer leur avait donné du poisson, elle leur avait pris quelques pécheurs, cela était juste, ainsi pensaient les habitants de cette île. Et en toute chose naturelle, ils avaient cette résignation bienveillante qui les préservait de trop grandes sautes d'humeur. Aussi n’avaient-ils, pour ainsi dire, que très peu d’angoisses, et celles-ci étaient relatives en amplitude au relief quasi plat de leur île. La vie s’établissait naturellement autour de la pêche et du commerce de celle-ci.

Cependant, l’ordre des choses n’était plus respecté. Une donnée essentielle de leur existence avait changé et un sentiment nouveau avait vu le jour respectivement à la montée des eaux autour de l’île.

Personne n'aurait pu certifier la date exacte où cela avait commencé ; mais le fait était maintenant connu de tous, l’eau avait déjà abattu les arbres du front de mer et venait jusqu’au lieu de culte où les îliens enterraient leurs morts ; certaines sépultures avaient même été emportées par l’océan. L’océan qui quelquefois prenait la vie des marins prenait aussi ceux que l’on enterrait, cassant d’une cruelle sentence le lien qui lie tout un peuple à lui-même, à ses racines à sa tranquillité spirituelle.

L’océan déracinait en même temps que les arbres, leurs ancêtres, jetant ainsi le doute sur une existence qui n’avait, pour ainsi dire, jamais connu malheur aussi grand que celui de perdre ses morts.

Les habitants pensant naturellement que les choses étant ce qu’elles sont « la nature ayant toujours ses raisons » il fallait s’en remettre à la fatalité ; mot qui n’avait pas sa traduction précise dans leur langue, c’est pourquoi ils en vinrent à douter de l’existence, puis de la nature, et enfin de tout et de l’autre. Ils devinrent suspicieux et jaloux du voisin, celui qui avait une maison moins proche de la mer ; d’autres en vinrent aux mains, il y eut des heurts, des bagarres et plus encore.

Parmi eux se trouvait un sage le maître Pangloss, vers qui les habitants paisibles s’étaient tournés. Il était leur dernier recours : lui devait savoir faire quelque chose, sans nul doute lui trouverait la clé d’un tel malheur car il devait y avoir une explication…Sinon.

Les choses n’étant plus ce qu’elles étaient, les jours de grandes marées virent la mer emporter les tombeaux des ancêtres. Le sage Pangloss dont la philosophie tenait en cette phrase «  Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes  » décida qu’il devait partir avant que les choses ne se gâtent, car quelques fois la philosophie emprunte des chemins que la nature ignore. La nuit portant conseil, notre philosophe prit la poudre d’escampette, alors que tout le monde dormait. Candide, en bon élève, suivit son maître. Malheureusement les habitants se réveillèrent.

La trahison de Pangloss allait éclater lorsque celui-ci, retournant la situation à son profit dit que lui ne s’enfuyait pas, bien au contraire, mais Candide oui… Aussi, s’était-il lancé à sa poursuite dans un ultime effort professoral. Bien sûr, il n’avait pas voulu réveiller ses compatriotes, de peur que Candide n’essuyât la vindicte populaire. C’est pourquoi ils étaient, tous les deux, seuls, la nuit, sur la mer ; ceci expliquant cela. Le lendemain, il fut décidé que Candide serait banni pour sa trahison.

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Candide au sommet de la terre aura pour thème : la préservation de l’environnement. Vaste sujet, mais il m’a semblé clair, qu’il incombait à chacun d’entre nous d’apporter sa pierre à l’édifice.
Du point de vue artistique, il m’a paru enthousiasmant de confronter le «Candide» de Voltaire, au phénomène nouveau de la montée des eaux, sur Tuvalu Archipel de 9 atolls, situé au cœur de l'Océan Pacifique, entre 5° et 10° de latitude sud, l'un des plus petits États du monde (bientôt ensevelie par la crue des océans).

Candide chassé de son île, ira au « Sommet de la Terre » rencontrer les chefs d’états pour défendre la cause des îliens. Bien évidemment, au travers de cette épopée, ce sont les gestes quotidiens de préservation de l’environnement qu’il s’agit de promouvoir.

Notre histoire ancrée dans un folklore imaginaire, celui de « Charlot », l’émigrant de début de siècle dernier, celui d’Elia Kazan « Stavros Topouzoglou » chassé d’Anatolie dans son roman America America.

Le déracinement et la confrontation à un monde nouveau, générant ses propres règles, me semble être la thématique de ce que nous avons envie d’exprimer.

Victor Bianco

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Candide Topouzoglou
Personnage tenant à la fois de Stavros Topouzoglou héros du roman d’Elia Kazan America America en espérance de l’Amérique, en bute à l’adversité et la couardise de ses congénères durant son voyage initiatique, et le Candide de Voltaire borné se référant sans cesse à son maître Pangloss (Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes). On peut dire que notre héros, dans un premier temps, sera Candide et deviendra Stavros.

Les questions qu’il se posera : Y’a t-il une terre promise, quel est ce jardin qu’il faut cultiver ? S’agit-il du « paradis perdu », son île, ou faut-il penser la terre dans son ensemble ?

De nature, il n’est pas rusé, n’ayant jamais eu à se méfier d’un oppresseur, contrairement au « Stavros » de Kazan, cette situation de migrant forcé est donc subie plus encore par lui.

C’est un « éco-migrant », fait non exceptionnel dans l’histoire de l’humanité si l’on prend en considération les tremblements de terre, les irruptions volcaniques, les cyclones et autres bouleversements naturels qui ont déplacé les populations ne fût-ce que par nécessité d’un ailleurs meilleur. Mais ces bouleversements étaient d'apparence naturels en ce sens qu’il ne résultaient pas de l’action des activités humaines sur l’écosystème, contrairement à notre situation où l’on peut raisonnablement penser que l’homme est un acteur déterminant dans les bouleversements climatiques. Enfin sa candeur l’expose à la « bien-pensance » de l’époque, qu’elle soit institutionnelle et/ou inquisitrice. En ce sens il ne diffère pas du Candide de Voltaire.

Pangloss
Rusé, il sait le pouvoir de la doctrine, en use comme le poulpe de son encre ; il se dissimule derrière son statut de mentor. Ses mots endorment celui à qui ils sont destinés, c’est un politique.
Il cultive la langue de bois, il est un aspect de la « bienpensance ».
Comme le caméléon il sait changer sa doctrine, il sait qu’aucune ne le changera.
Son égocentrisme s’oppose à la philanthropie de Candide.

L’orateur
C’est un écologiste dur, il obéit lui aussi à une doctrine qui revendique des droits aux arbres aux animaux aux abeilles, il instaurerait volontiers un « délit de coup de pied dans les pierres ».

L’agent
Ubuesque.

Jacques
Humaniste, il n’a pas de doctrine, ce qui l’oppose aux bien-pensants.
S’il devait donner son avis, il dirait sûrement que tout n’est pas bon dans la nature ; ne serait-ce que les microbes et autres virus mortels pour l’homme.
Son anthropocentrisme l’oppose à l’orateur.

Cacambo
C’est un accélérateur de destin.
Un ange qui fera passer Candide de l’état de victime à celui d’acteur de son futur.

L’esprit de la Terre
Elle parle une langue qui en mélange plusieurs, prônant le respect de l’homme, et par conséquent, celui de la terre.
Elle pourrait reprendre cette phrase : « L’homme n’est pas le seul animal qui pense, mais un animal qui pense ne pas en être un ».
Ainsi elle replace l’homme à sa place dans l’évolution de la planète : « Il y a eu une terre sans l’homme ; y aura -t-il l’ homme sans la terre ? »

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Spectacle terminé depuis le mercredi 31 décembre 2003

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