L’histoire d’une descente aux enfers
Note d'intention
La presse
Il retrace à travers ce spectacle le véritable itinéraire de Camille Claudel depuis le début de sa rencontre destructrice avec Rodin jusqu’à la fin de sa vie, enfermée dans une maison d’aliénés, pendant plus de trente ans. Sa liaison avec Rodin, ses combats pour s’affirmer en tant qu’artiste de son temps, ses rapports avec son frère Paul Claudel et son conflit permanent avec sa mère font de cette femme exceptionnelle, Camille Claudel, une artiste sacrifiée sur l’autel de l’injustice. L’histoire d’une descente aux enfers.
Il s'agit du premier volet de la trilogie Charles Gonzalès devient… Camille Claudel, Thérèse d'Avila et Sarah Kane.
D'après les lettres de Camille Claudel (Camille Claudel, Correspondance, Ed. A. Rivière et B. Gaudichon, Gallimard, Art et Artistes, mars 2003).
« Immense » Politis
« Des pièces sur Camille, il y en a eu et il y en aura encore, mais un spectacle comme celui de Gonzalès on n'est pas près d'en revoir. On assiste à cette lente dégradation de l'être de Camille, mais de l'intérieur, comme si on était dans son âme. C'est très impressionnant. » Jean-Luc Jeener, Le Figaro Magazine
« Par la force de cette interprétation, le cri de Camille nous parvient, bouleversant. » Annie Chenieux, Le Journal du Dimanche
« Charles Gonzalès ne joue pas une femme, mais une vie. II flirte avec l'au-delà, en virtuose. » Astrid Cathala, Le Journal de la Culture
« Ce superbe spectacle a un grand pouvoir d'émotion. » Gilles Costaz,Le Masque et la Plume, France Inter
« Un spectacle magnifique ! » Bruno Tackels, France-Culture
« L'acteur français Charles Gonzalès bouleverse avec une Camille Claudel inoubliable. » Ignacio Francia, El Pais
« Il flirte avec l’au-delà en virtuose » Le journal de la culture
« Une voix de tous les registres, pleinement humaine » La Terrasse
« Spectacle inoubliable » Le soir
« Un chant impressionnant, brutal, bouleversant. » France-soir
« Performance hallucinante » Le parisien
« Magnifique comme une tragédie antique » Télérama
« Unique sur une scène de théâtre ! » L'humanité
« Charles Gonzalès interprète en finesse les lettres envoyées et reçues par Camille Claudel, de l’atelier à l’asile. L’acteur Charles Gonzalès a extrait de tout cela une heure et dix-sept minutes d’un solo de théâtre en forme de miracle, cadeau bouleversant où il n’est plus question ni d’homme, ni de femme… » Mathilde La Bardonnie, Libération, 18 mars 2004
« Sans complaisance, Charles Gonzalès montre la métamorphose au travail. Et le monologue achève de fasciner lorsqu’on entend au plus intime la langue de Camille, si proche de celle de Paul : même âpre violence terrienne, même sensualité dans le rythme. » Fabienne Pascaud, Télérama, du 21 au 27 avril 2004
« Un spectacle inoubliable à ne surtout pas manquer, d’une rare qualité, bouleversant jusqu’aux larmes.On est immédiatement tout entier dans la pensée de Camille Claudel. Charles Gonzalès est fascinant. » Armelle Héliot, Le Figaro, 11 juillet 2003
« Camille, la maîtresse de Rodin, la soeur de Paul, la “folle”, internée, abandonnée, jusqu’à sa mort. Une grande sculptrice. Vêtu d’oripeaux de femmes, Charles Gonzalès nous attire dans l’intimité de Camille, sans pathos, sans cri. Il dit ses lettres d’une voix marquée par la brûlure, illuminée par le souvenir de la joie, l’espoir. Et cela devient un chant, impressionnant de maîtrise et d’abandon. » Odile Quirot, Le Nouvel Observateur, 3 septembre 2003
« … une pièce de théâtre (Camille Claudel jouée par Charles Gonzalès au Lucernaire) lui donnera la plus grande émotion de sa vie. » Extrait de l’article consacré à la disparition de jean Baudrillard, 7 mars 2007
« Spectacle à ne pas manquer à Paris, grandiose ! » J. Saunders, The Guardian, 15 août 2003
« L’acteur français Charles Gonzalès bouleverse l’Espagne avec une Camille Claudel inoubliable… » Oscar Castro, El Pais, 8 août 2003
« Le public sort du spectacle commotionné, du jamais vu ! » Luc Norin, La Libre Belgique, 10 septembre 2005
« Merci pour ce moment de théâtre en vie, un des plus beaux spectacles de Charles Gonzalès. » Jacques Taroni, France Culture, 15 octobre 2005
« Le spectacle de la saison… » Gilles Costaz, Politis & Le Masque et la Plume – France Inter, 14 mars 2004
« Construire un spectacle à partir des lettres de Camille Claudel, en 2008, c'est vouloir continuer à « faire revivre cette noble et grande mémoire », comme l'écrivait déjà, en 1929, Mathias Morhardt.
L'histoire de Camille est liée à celle de deux hommes, Paul, son frère, et Rodin, son amant. Depuis la parution, en 1987, de l'excellent ouvrage de Jacques Cassar Dossier Camille Claudel, le nom de l'artiste a ressurgi d'un oubli de plus de trente ans, lorsque Paul, en 1951, rend hommage à sa soeur dans un texte extraordinairement beau, intitulé « Ma soeur Camille ».
Un spectacle d'Anne Delbée, un film avec Isabelle Adjani, un ballet de Marie-Claude Pietragalla ont vu le jour, donnant à Camille une image d'héroïne magnifiée. Aujourd'hui, je sens le besoin de devenir, pour le théâtre, le personnage de Camille Claudel, ou plutôt, bien plus qu'un besoin une nécessité de devenir Camille, comme si le génie, l'amour, le malheur et la folie n'avaient pas de sexe.
Cet « éclat de la beauté et du génie » dont parle Paul à propos de sa soeur, m'a semblé bien plus fort dans sa démarche d'artiste que dans son allure de femme. Les lettres de Camille sont pour moi un choc, une intensité, une lumière, une série d'authentiques paroles d'artiste où l'adjectif n'a plus de genre, sinon celui de poser le problème de l'art, de l'urgence, de la création, de la révolte et de l'internement.
J'ai intitulé le spectacle Charles Gonzalez devient Camille Claudel pour bien montrer la différence entre l'être et le devenir d'une interprétation théâtrale. Il ne s'agit pas là d'une construction romancée de la vie de Camille, mais une mise en voix, en corps et en lumière d'un choix de lettres adressées à Rodin, Paul, Mathias Morhardt, Maurice Fenaille, Eugène Blot, docteur Michaux, à sa mère… Ces lettres sont liées à la période créative et amoureuse, puis à celles de la persécution pour finir par celles adresséesà sa mère depuis Mondevergues, asile où Camille est restée enfermée pendant presque trente ans.
Les éléments du décor sont faits d'obstacles sur lesquels j'évolue dans un équilibre instable. La lumière suffit parfois à métamorphoser la scène en un atelier de travail qui peu à peu vaêtre mené à la destruction. L'enfermement se manifeste dans un espace limité de la scène où le passage n'est plus autorisé.
Il ne s'agit pas pour moi de jouer comme une femme, ou de prendre des attitudes féminines, mais bien au contraire de conserver mon physique d'homme, ma voix d'homme, afin que la femme s'efface au profit de l'artiste.
L'intensité des propos et de l'image font oublier qu'un homme est en train d'interpréter le personnage de Camille Claudel. Au-delà de cet argument, ne sommes-nous pas dans les origines du théâtre, où les rôles de femmes étaient tenus par des hommes ? Comme si on n'avait pas pardonné à Camille de s'être imposée dans un métier réservé aux hommes, à l'époque où les femmes brillaient plus dans l'art de la broderie que dans celui de frapper le marbre et l'onyx !
Ce spectacle raconte une vie intérieure, exceptionnelle, blessée, fragile, une vie livrée tout entière à l'art... jusqu'au malheur. »
Charles Gonzalès
Superbe et très émouvant !
Impossible hélas de voir la discussion initiée ... pourtant il y a à dire !!! marie-josé pradez
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Superbe et très émouvant !
Impossible hélas de voir la discussion initiée ... pourtant il y a à dire !!! marie-josé pradez
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