Clémentine Célarié - Mon cabaret

du 17 mars au 10 avril 2004

Clémentine Célarié - Mon cabaret

« Mon cabaret est métisse il mêle des talents de différents âges, cultures, disciplines. On parle, on chante, on bouge. C’est comme si je vous invitais dans ma caravane et qu’on faisait une fête avec des artistes que j’aime, pour l’apéro... Sauf que ce qu’on vous donne à boire c’est un peu de nous. »

Un cabaret métissé
Toute une aventure

« Mon cabaret est métisse il mêle des talents de différents âges, cultures, disciplines.

On parle, on chante, on bouge. Il y a mes chansons, écrites avec mes fils, du beat box, de la danse, du rap doux, Libellule, une copine styliste qui fait des robes, un homme qui fait chanter sa guitare, une femme qui fait chanter ses pieds, un saxophoniste qui fait chanter son saxophone, une actrice qui, elle, a fait le conservatoire, un accordéoniste, Pierrot qui se met a nu, un acteur un peu fou, papa, maman aussi parfois.

C’est comme si je vous invitais dans ma caravane et qu’on faisait une fête avec des artistes que j’aime, pour l’apéro... Sauf que ce qu’on vous donne à boire c’est un peu de nous. »

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Cette aventure est née par hasard... Mais je crois que le hasard n’existe pas...

Juste après avoir vécu avec Madame sans gêne et toute la troupe pendant deux ans, il était difficile pour moi d’imaginer me plonger dans un autre personnage, une autre pièce... Il fallait un coup de baguette magique, un coup du destin...

J’ai rencontré Marie Fabri, la directrice du théâtre Essaïon, un lieu tout petit par la taille mais immense par le charme et la chaleur... Marie m’a donné carte blanche... J’étais en train de travailler sur un disque, fabriqué avec mes enfants, à la maison, une sorte de “family groove”, musique dans la cuisine, faite maison, comme un bon plat...

J’ai donc proposé à mon fils aîné, Abraham Diallo, de venir sur scène avec moi pour chanter nos chansons… Il avait un acolyte, Jonhson Téléouane qui nous a rejoints pour nous accompagner également, ainsi que Nicolas Bodino, qui fait du clavier et du saxophone...

Nous décidions de faire une version très “minimaliste” de nos chansons, Abraham et Johnson feraient du “beat-box” (boîte à rythme avec la bouche) pour m’accompagner et interpréteraient aussi leurs propres chansons, en duo, qu‘ils ont écrites pour leur propre album...

J’avais lu des nouvelles écrites par mon père que j’aimais beaucoup, et connaissais son attirance pour la scène, je lui ai alors proposé de venir les lire... J’avais donc mon père et mon fils aîné...

Je n’arrivais pas à couper le cordon qui me reliait à certains de mes “frères” et “soeurs” de la troupe de Madame sans gêne, je les ai donc appelés et leur ai proposé de venir faire des choses inhabituelles pour eux, nouvelles, différentes, et d’essayer des idées encore inavouées qu'ils avaient envie d'avouer...

Philippe Béglia a créé un personnage de femme qui s’appelle Libellule, grande styliste au goût des plus rococo... Manuel Durand fait des improvisations toutes plus folles les unes que les autres, Pierre Zaoui chante ses textes accompagné de sa guitare, Catherine Griffoni sous ses airs sages part parfois dans des délires vocaux surréalistes...

Puis il y a eu aussi d’autres rencontres, avec Tomas Gubitsh, un guitariste hors du commun qui joue en duo avec une femme-percussion, Ana Yerno, qui chante avec ses pieds, son corps, et un tambour...

Abraham s’est occupé de rencontrer des rappeurs “doux”, à ma demande parce que je n’aime pas ce qui est agressif, nous en avons écouté de très doués et totalement inconnus, qui se sont ajoutés à notre équipe…

C’est de là que tout est parti... C’était un joli bordel au début, puis je suis devenue exigeante et sûrement emmerdante, et le bordel s’est doucement organisé...

L’aventure à l’Essaïon s’est arrêtée fin janvier et tant que nous n’avions pas trouvé une salle pour prolonger, j’étais très inquiète... Aujourd’hui nous savons que le spectacle va continuer à vivre ailleurs, au Théâtre Le Temple, dans une salle plus grande, pour l‘apéro...

Comme nous sommes trop nombreux pour être réunis dans un seul spectacle, j’ai construit des équipes, et chaque semaine ce sera différent... Ce “cabaret”, qui est en réalité un spectacle collectif ou tout le monde invite l’autre et où chacun se passe le relais, est né dans un endroit intime et cette intimité nous la transportons ailleurs.

L’essentiel pour moi c’est que, où que nous soyons, nous gardions ce mélange, ce métissage de cultures, de genres, de peaux, de langues, d’influences musicales, d’âge... Et je ne pourrai pas m’empêcher, comme je le faisais à l’Essaïon, de parler aux gens comme si on se connaissait depuis toujours... Et de les faire tricoter une grande écharpe fabriquée exclusivement par le public, depuis la naissance du spectacle...

Mon cabaret c’est ma maison, ma caravane, il y a ceux que j’aime et qui ont un esprit qui me plaît, qui ont du talent, une singularité, une folie, une différence, quel que soit leur âge... Je pense que je vis un rêve qui me hante depuis longtemps et qu’enfin je réalise, vivre un “spectacle-tribu” toujours en devenir, toujours en mouvement, toujours à améliorer, jamais figé... Un atelier mis en scène, livré au public, où tout est toujours possible.

Clémentine Célarié

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Informations pratiques

Théâtre le Temple

18, rue du Faubourg du Temple 75011 Paris

République Salle climatisée
Spectacle terminé depuis le samedi 10 avril 2004

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